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Covid-19 : la Grande Bretagne déconseille le vaccin Pfizer/BioNTech aux grands allergiques

Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination contre le Covid-19 a débuté mardi pour les soignants et les personnes âgées. Pour la première fois dans le monde le vaccin de Pfizer et BioNTech avait été inoculé. Mais deux personnes ont mal réagi aux premières injections, a-t-on appris des le lendemain.

Elles avaient toutes deux connu des réactions allergiques dans le passé au point de garder toujours de l’adrénaline sur elles, explique Stephen Powis, directeur médical du service national de santé (NHS) pour l’Angleterre. « Les deux se remettent bien», ajoute-t-il.

Mais l’alerte est suffisamment sérieuse pour que l’agence britannique du médicament, la MHRA, émette une recommandation afin de ne pas vacciner « toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, des médicaments ou de la nourriture (comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d’adrénaline) ».

Quelque 800 000 doses de ce vaccin sur les 40 millions commandées par le gouvernement seront administrées dans un premier temps. Malgré la célérité à le mettre sur le marché, « nous n’avons pas rogné » sur la sûreté, avait assuré mardi le patron de Pfizer, Albert Bourla, au cours d’une table ronde virtuelle à Genève. Les experts de l’ Agence américaine des médicaments ont estimé mardi que ce issue d’un collaboration entre vaccin conçu par l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech.

Le Royaume-Uni est le pays européen le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 62 000 morts. La réussite de la vaccination s’annonce cruciale pour le gouvernement de Boris Johnson, très critiqué sur sa gestion de la pandémie et confronté à la colère de certains élus face aux restrictions imposées dans une grande partie du pays, avec un coût économique et social énorme.

L’option AstraZeneca

Interrogé par une commission parlementaire, le médecin-chef pour l’Angleterre, Chris Whitty, a estimé mercredi que « trois ou quatre vaccins » devraient être disponibles d’ici à mi-2021 au Royaume-Uni.

Selon lui, il y aura « d’importants choix éthiques, politiques mais aussi cliniques » à faire pour déterminer qui y aura accès, après que les quelque 20 millions de personnes prioritaires, dont les soignants et les plus vulnérables, auront été vaccinées, ce que les autorités espèrent avoir réalisé d’ici au printemps.

Devant la même commission, la directrice de la MHRA, June Raine, a indiqué que l’instance était en train d’évaluer « de manière intensive et avec une grande rigueur scientifique » le vaccin développé par AstraZeneca et l’université britannique d’Oxford.

Ce dernier est devenu mardi le premier à voir se s résultats d’efficacité validés par la revue scientifique de référence The Lancet, qui confirme son efficacité à 70 % en moyenne.

Ne pas lever les restrictions en place

En attendant, a estimé Chris Whitty, il est « prématuré » de lever les restrictions en place, qui impliquent la fermeture des pubs et restaurants dans certaines parties du pays ou l’interdiction pour différents foyers de se rencontrer à l’intérieur.

« Nous n’aurons pas suffisamment de protection durant les trois prochains mois », particulièrement délicats en plein hiver, a-t-il déclaré, soulignant que la levée progressive des restrictions serait « une décision politique guidée par la science ».

AFP

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