La décision des autorités algériennes d’exiger une licence de transport international pour les bus touristiques à destination de la Tunisie provoque l’inquiétude des agences de voyages, qui mettent en garde contre de lourdes pertes financières si la mesure est appliquée sans période de transition.
Depuis dimanche, plusieurs autocars transportant des touristes algériens vers la Tunisie ont été retenus aux postes frontaliers, suite à l’application immédiate du nouveau dispositif. Désormais, les propriétaires de bus touristiques doivent obtenir une licence internationale, remplaçant l’autorisation de transport touristique qui suffisait jusque-là.
Selon les nouvelles dispositions, tout autocar se rendant à l’étranger doit posséder un permis international préalable, ce qui a semé la confusion parmi les professionnels du tourisme et les opérateurs du secteur.
L’Organisation algérienne du tourisme a demandé une intervention urgente des pouvoirs publics afin d’exempter temporairement les agences de voyages propriétaires de bus touristiques de cette obligation, et ce jusqu’au 1er janvier prochain, pour éviter l’annulation des voyages programmés et les pertes financières qui en découleraient.
Dans un communiqué de son bureau exécutif national, l’organisation précise que son président, Maher Hammour, suit attentivement les décisions récentes imposant un permis préalable aux bus quittant le territoire par voie terrestre, sans consultation ni information préalable des professionnels.
Selon le communiqué, les agences, en coordination avec la Fédération algérienne des voyagistes, ont contacté les autorités compétentes pour clarifier le statut des bus classés « transport touristique ». Il en ressort que ces véhicules doivent désormais obtenir une licence de transport international délivrée par les directions locales des transports.
Cette décision suscite de nombreuses interrogations chez les voyagistes et leurs clients, notamment concernant les engagements contractuels avec les hôtels et partenaires étrangers.
Risque de pertes économiques
L’organisation met en garde contre d’éventuelles pertes économiques importantes si la mesure est appliquée sans délai d’adaptation. Elle souligne également le risque d’atteinte à la réputation des agences algériennes et de perte de confiance des clients.
Elle appelle les ministères de l’Intérieur, des Transports et du Tourisme à agir rapidement pour permettre aux voyageurs ayant déjà acheté leurs devises de partir à la date prévue, et pour garantir le respect des engagements des agences, sans annulations ni modifications de dernière minute.
Le communiqué conclut en insistant sur la nécessité de traiter ce dossier avec sérieux, en raison de ses répercussions directes sur l’avenir du secteur touristique en Algérie.
R.N
LA NATION Quotidien National D'information