La Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) s’attend à une année 2021 “prometteuse” en faveur du projet d’introduction en Bourse de deux banques publiques et des entreprises relevant du secteur marchand de l’Etat.
“L’annonce, par le gouvernement, d’un programme d’introduction en Bourse, notamment de deux banques publiques et les entreprises dépendant du secteur marchand de l’Etat est à même de transformer l’année 2021 en un axe de travail important, de même que l’émission de titres participatifs qui reste un signal fort de modernisation et de diversification des sources de financement”, a indiqué le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, dans le rapport annuel de 2020 de cette autorité de régulation.
Selon le rapport annuel, “la Cosob à l’instar des institutions du marché a subi les effets de la crise sanitaire et de la crise économique qui s’en est suivie.
Ainsi, le volume global des échanges en Bourse en 2020 se chiffre à 87.796 titres contre 249.696 titres en 2019, soit une baisse de l’ordre de 64,83%. En valeur, les échanges se chiffrent à 78.458.464 de dinars contre 248.990.023 de dinars en 2019, soit une baisse de 68,48%.
S’agissant de l’agrément des Intermédiaires en Opérations de Bourse (IOB), le rapport a indiqué que la Cosob n’a pas reçu, en 2020, de demandes d’agrément, rappelant que le marché financier algérien comptait déjà 11 IOB agréés, à savoir : six institutions publiques (BADR, BEA, BDL, BNA, CPA et CNEP Banque) et cinq institutions privées (BNP Parisbas El Djazair, Société Générale Algérie, Tell Markets, AlSalam Bank Algeria et Banque Al-BARAKA d’Algérie).
S’agissant des activités des teneurs de Comptes Conservateurs de titres (TCC), le nombre de comptes titre tenus, est relativement stable depuis plusieurs années, estime le rapport, précisant qu’il atteint en 2020, 21.478 comptes avec une augmentation de 30 comptes titre, seulement.
Statistiquement, cela représente l’équivalent de cinq comptes titre pour dix milles 10.000 algériens, ce qui est un chiffre “très insignifiant”. Les personnes physiques représentent plus de 97% de l’actionnariat des sociétés cotées.
“Ces chiffres qui stagnent dénotent du manque d’attractivité de la Bourse d’Alger qui a besoin d’un nouveau souffle par la mise en place d’un vaste programme d’introduction d’entreprises publiques et privés pour améliorer l’attractivité de la Bourse et drainer l’épargne des ménages en faveur de la croissance et la transparence”, est-il indiqué dans le rapport.
S’agissant des infractions liées au blanchiment d’argent et à la corruption, le rapport a fait état plus de 37 demandes d’enquêtes reçues par la Cosob, dans le cadre des enquêtes déclenchées par les autorités judiciaires sur des personnalités influentes, des fonctionnaires, ainsi que des hommes d’affaires, ayant potentiellement bénéficié d’indus privilèges.
Ces demandes d’enquêtes portent sur des actifs détenus par près de 370 personnes présumées, précise la même source.
“La Cosob, grâce à l’exploitation du registre central des actionnaires et des informations et documents transmis par les teneurs de compte conservateurs de titres, a répondu à toutes ces demandes dans des délais dépassant, rarement, trois jours”, relève le rapport.
R.E