Les réserves de change du pays baisseront à 44,2 milliards de dollars d’ici fin 2020 selon les estimations de la Loi de finances complémentaire (LFC) 2020, a indiqué hier le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Amar Belhimer.
“Le niveau des réserves de change reculera de 51,6 mds USD, tel que fixé dans la Loi de finances actuelle, à 44,2 mds dans la LFC “a précisé M. Belhimer qui répondait à une question sur l’impact économique de la pandémie du coronavirus en Algérie, lors de son passage de son émission de la Radio nationale. Ce niveau de réserves de change équivaut à une année d’importation, a-t-il fait savoir. Pour ce qui est du secteur des hydrocarbures, la baisse enregistrée sur le marché pétrolier mondial devrait réduire les exportations de l’Algérie pour l’année en cours à hauteur de 7,5%, selon M. Belhimer. Sur cette base, le gouvernement prévoit dans la LFC 2020 un recul des recettes des hydrocarbures à 20,6 mds contre 37,4 mds prévus dans la Loi de finances initiale de 2020. A l’exception du secteur des hydrocarbures, la base fiscale perdra également quatre mois de contributions fiscales, vu le retard accusé en matière d’activités économiques entre les mois de mars et de juin, explique M. Belhimer. Le secteur agricole est quelque peu épargné par cette stagnation économique mais le niveau de recouvrement des impôts dans ce secteur reste faible, a ajouté le ministre.
Le Porte-parole du Gouvernement a, à ce propos, rappelé les quatre objectifs fixés par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, quant à l’orientation économique du pays dans le contexte de la pandémie. Il s’agit de la réduction “substantielle” de la facture des importations du fait de l’amenuisement des recettes d’hydrocarbures, de la réduction “significative” du budget de fonctionnement de l’Etat, de la réduction de la facture des services ainsi que la réduction des dépenses d’exploitation et des coûts d’investissement de Sonatrach de 14 à 7 milliards de dollars durant l’année en cours. “Avec de telles mesures, nous nous rapprochons du seuil minimum de dépenses incompressibles”, selon M. Belhimer qui a précisé que l’économie nationale avait connu des périodes analogues en 1986, 1990 et 1994, qui ont amené les pouvoirs publics à recourir au seuil minimum de dépenses incompressibles.
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