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Abdelmajid Tebboune : L’Etat déterminé à absorber les fonds du marché parallèle

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a mis en avant, dimanche soir, la détermination de l’Etat à absorber les fonds circulant sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique.

S’exprimant lors de sa rencontre périodique avec des responsables de médias nationaux, diffusée dimanche soir, le Président Tebboune a indiqué qu’il était possible d’absorber, de mille et une manières, les fonds du marché parallèle, citant entre autres méthodes, “la finance islamique qu’il convient de généraliser, à travers l’ouverture de nouvelles banques”. Il a mis l’accent, à cet égard, sur l’impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche, a-t-il dit, qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire. “Cette économie a été autorisée par l’Etat. Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA”, explique le président.

Et d’ajouter que la résorption de ces liquidités constitue “la principale préoccupation” et se fera “de la meilleure façon”, rassure le chef de l’Etat.

Pas de changement de la monnaie nationale

Répondant à une question sur cette procédure, notamment s’il s’agit d’une “amnistie”, le Président Tebboune a fait savoir que “cela était une partie des règles du jeu”, sans donner davantage de détails compte tenu de “la confidentialité du dossier”.

Toutefois, le Chef de l’Etat a écarté la possibilité de recourir au changement de la monnaie nationale comme solution pour attirer la masse monétaire circulant sur le marché parallèle”, estimant que cette mesure était susceptible de créer de longues files d’attente et compliquer la vie des simples citoyens.

S’agissant de l’économie parallèle, le Président Tebboune a estimé que l’Italie était un modèle réussi dans ce domaine qu’il importe d’étudier. Le président de la République a rappelé que l’économie italienne constituait un problème au lendemain de la deuxième guerre mondiale avec un taux de marché parallèle dépassant les 80%, d’où l’impératif d’examiner les moyens utilisés par ce pays étant similaire à l’économie nationale”. “Notre économie ne ressemble pas à l’économie française, mais plutôt à celle de l’Italie basée sur des petites et moyennes entreprises et qui est aujourd’hui une puissance économique”, a souligné le Président Tebboune.

Le recours à l’endettement extérieur est impossible

Le Président de la République a indiqué que “le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable. Nous ne mènerons pas le pays vers un suicide politique”.

A cet effet, le Président de la République s’est dit sceptique vis-à-vis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en œuvre des réformes structurelles, affirmant que “l’Etat algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté”.

Le Président Tebboune s’est, en revanche, félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué “la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable”.

L’économie algérienne devra enregistrer un taux de croissance de près de 4%, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6%), a-t-il estimé.

A la fin de l’année, les recettes de l’Algérie couvriront toutes ses acquisitions de l’étranger, sans toucher aux réserves de change, a affirmé le Président Tebboune, ajoutant que si “nous ne connaîtrons pas de situation exceptionnelle, nous pourrons atteindre l’équilibre financier vers la fin 2021, sans toucher aux 44 milliards de dollars de réserves de change, qui étaient estimées à 57 milliards USD à la fin 2020”.

Spéculation : La peine encourue pourrait aller jusqu’à la peine capitale

Abdelmadjid Tebboune a affirmé que “l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie -des bandits animés par des motifs politiciens-, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale”. “Ma décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, Garde des sceaux: la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs qui encourront une peine de pas moins de 30 ans de prison, qui pourrait aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale”, a soutenu le Président Tebboune.

Pas de vaccination obligatoire

Le président de la République a exclu le recours à la vaccination obligatoire dans le cadre de la lutte anti-covid-19, soulignant que lui-même s’est fait vacciner à l’instar d’autres citoyens. Il a rappelé, dans ce cadre, que la vaccination demeure un “acte technique et médical” auquel ont recours tous les pays, mettant en garde contre une nouvelle vague de la pandémie. Le Président Tebboune a, en outre, rassuré que l’Algérie, en plus d’être un pays producteur du vaccin anti-covid-19, dispose de”quantités suffisantes de doses”.

Synthèse : Aziz T.

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