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Les tueurs, les témoins et les coupables : Ghaza, Sabra et Chatila et Deir Yassin, une même logique d’extermination

Les massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, dans la banlieue est de la capitale libanaise Beyrouth avaient eu lieu « du 16 au 18 septembre 1982, ils se déroulèrent à la lumière des fusées israéliennes, mais hors de présence de la presse et de la télévision. Ce n’est qu’au soir du 18 que le drame fut révélé. Pendant quelques semaines, les massacres, puis les réactions israéliennes, la constitution et les premiers travaux de la commission d’enquête firent la « une » des journaux avant de disparaître dans le sépulcre commun des massacres : l’oubli, » a écrit le journaliste, engagé, du Monde diplomatique Serge Halimi.

L’oubli et la manipulation contre quelque chose ou pour quelque chose. C’est le cas de toutes les enquêtes menées par l’entité sioniste sur les massacres auxquelles  elle est impliquée

L’oubli est aussi la nature d’un Occident qui fait tout pour oublier, quand il ne peut pas justifier, les massacres, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Israël. Et dans les meilleurs des cas il sort des comparaisons avec des crimes commis par tel ou tel dictateur arabe contre son propre peuple. Comme si les agissements d’un Sadame Hossine ou Hafez El Assad donnent le droit au reste du monde de faire la même chose.

L’enquête dépêchée par le premier ministre sioniste, à l’époque Menuhin Begin, n’avait d’objectif que de sauver son gouvernement. Il a toutefois nommé un nouveau ministre de la défense encore plus sanguinaire que celui, entièrement responsable du carnage… Ariel Sharon qui a gardé une place au gouvernement.

La conclusion de l’écrivain Amnon Kapeliouk, dans son livre «Sabra et Chatila. Enquête sur un massacre » est sans appel : «Ce massacre semble bien avoir été prémédité. Son but était de provoquer un exode massif des Palestiniens hors de Beyrouth et du Liban. La cruauté du crime — les lacérations, le découpage des membres, l’écartèlement d’enfants, l’écrasement de la tête des bébés contre les murs — peut ainsi s’expliquer par la volonté de terroriser. » Faut-il rappeler que le Liban et la Jordanie sont les deux principaux pays où la majorité des Palestiniens victimes de la Nakba de 1948 se sont réfugiés. C’est dans ce sens que Sabra et Chatila rappellent Deir-Yassin. Le 9 avril 1948, des groupes armés (de l’Irgoun) sous le commandement du même Bigin, alors un vulgaire terroriste,  ont attaqué le village de Deir-Yassin, à une encablure d’El Qods. Bilan : des centaines de morts parmi les civils palestiniens dont des femmes et des enfants. Le même scénario avec le même objectif s’est répété à Sabra et Chatila.

Ainsi, au cœur d’un Liban en proie à une horrible guerre civile, et alors que les forces sionistes occupaient le pays, la capitale Beyrouth compris, un massacre d’une atrocité inouïe s’est perpétué contre la population civile palestinienne réfugié dans les camps de Sabra et Chatila. Du 16 au 18 septembre 1982, des milliers d’hommes, femmes, enfants furent atrocement assassinés. Des témoins ont décrit des scènes : des membres d’enfants décapités, des corps de femmes écartelés. Les assassins n’ont lésiné sur les moyens. La façon de tuer ne ressemblait pas à celle utilisée par des soldats entraînés pour faire une guerre classique… Non, il s’agissait de sadiques préparés pour tuer d’une façon à frapper, à jamais, les esprits et à horrifier les vivants.

Le bilan de cette boucherie reste, encore aujourd’hui, difficile à cerner, à cause notamment du nombre important de cadavres disparus, ensevelis sous terre ou même brûlés. Les différentes sources avançaient entre 800 et 3500 morts.

Le responsable direct sont les groupes armés affiliés au parti libanais « les Phalanges », mais des enquêtes indépendantes ont conclu, à ne pas douter, la complicité d’Israël.

Que diront, demain, les enquêtes américano-européanno-sionistes sur le génocide perpétré par l’armée sioniste, avec les armes livrées par les Etats-Unis et l’Europe ?

Mohamed Kheireddine

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