Le verdict du procès en appel de l’historien Mohamed Lamine Belghit a été rendu ce mardi 7 octobre par la cour d’appel d’Alger. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, a annoncé son avocat, Me Toufik Hichour, sur Facebook.
En première instance, le 3 juillet dernier, Belghit avait été condamné à cinq ans de prison ferme. Il était poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation, notamment : atteinte à l’unité nationale, attaques contre les symboles de la nation et de la République, diffusion d’un discours de haine et de discrimination, via les technologies de l’information et de la communication.
Son arrestation remonte au 3 mai, quelques jours après des propos polémiques tenus sur la chaîne Sky News Arabiya, basée aux Émirats arabes unis. Il y avait qualifié l’amazighité — pourtant reconnue comme composante fondamentale de l’identité nationale algérienne — de « création franco-sioniste », et comparé les Algériens de la diaspora aux harkis.
Ces déclarations avaient suscité un tollé en Algérie. La Télévision publique algérienne avait vivement réagi, dénonçant une « escalade médiatique dangereuse » orchestrée par un « mini-État artificiel », en référence aux Émirats. Elle accusait ces derniers de porter atteinte à « l’unité et à l’identité du peuple algérien » et de manipuler l’histoire à travers « des marchands d’idéologies ».
R.N