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Retour en…farce des drogués de l’urne.

En Vrac par Madjid Khelassi

32 candidats aux formulaires de la présidentielle du 12 décembre prochain…dont aucun ne représente le Hirak ! Ça se bouscule grave au portillon du pouvoir, dit le quidam interloqué. 

Le mouvement répétitif des lièvres est un phénomène quasi phénoménologique. Dès que l’urne est annoncée, la pléiade des délirants se meut en futur président du pays. 32 postulants en moins d’une semaine après l’annonce de la date du scrutin…cela pourrait s’intituler : retour en…farce des drogués de l’urne. 

Déconnectés de la réalité politique et sociale, ce joli monde porte l’opportunisme comme un costume de circoncision. En avant toute…le pouvoir s’arrache. Il ne se donne pas. Exit le Hirak, les millions de personnes qui sortent chaque vendredi, le rêve d’une autre Algérie. Rien ne compte à part cette quête du graal qui transfigure les candidats de l’urne.

 22 février 2019- 22 septembre 2019…Cela fait plus de 6 mois que tout un peuple, neuf, clean, digital et mental aspire à une nouvelle ère. Que nenni, semblent dire les candidats de l’opportunisme. Du non-monde. 

Faune moirée d’ombres, camée du koursi et qui se croit marquée par sceau de la prédestination, cette brochette de candidats symbolise, on ne peut mieux, l’impossible mutation de l’homme politique algérien. Réfractaires au progrès social, scientifique, éducationnel, ils sont le rictus figé d’un personnel politique juste obnubilé par un koursi magique. 

Benflis se positionne, Makri et Djaballah en attente, Belaid et Bengrina déjà dans les starting-blocks…les enfants du siècle dernier ne comprennent rien aux rêves de leurs petits-enfants. Quid du Hirak. Et de 6 mois d’asphalte dans les poumons. La démocratie attendra. Elle a bien attendu 57 ans. La célébration du sentiment national sera comme d’hab : népotique, clanique et assidûment vénéneuse. 32 candidats avec des rêves hallucinés du koursi en une semaine…C’est l’urne surannée qui se fout d’un Hirak aux portes de la modernité. 

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