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“En vrac” par Madjid Khelassi : Interdit aux – de 18 ans

Interdit aux moins de 18 ans…Ce n’est pas l’interdiction d’un film , d’un médicament ou d’un sport dangereux, mais tout simplement l’interdiction ahurissante de la vente de l’huile de table, aux mineurs. Interdiction décidée par le ministère du commerce. 

Cette nouvelle fait les gorges chaudes, et les choux gras, sur les réseaux sociaux, et dans la presse nationale. 

À l’heure où les nations réfléchissent à la conquête spatiale , version vacances sur la lune , au passage définitif à la voiture électrique, ou encore à comment penser,  vivre , et construire bio, 

chez nous, c’est l’huile qui est jetée sur le feu du ridicule…disent les commentateurs du café du commerce. 

L’argument de l’interdiction est l’utilisation des mineurs, par une faune sauvage, pour stocker et spéculer sur ce produit alimentaire de base.

Fichtre que tout cela,  quand on sait qu’il faut des millions d’ados et un système bien abouti, pour arriver à constituer des stocks, susceptibles, de faire dans la spéculation. 

Question : le ministère du commerce, est-il à ce point réduit à traquer des ados avec une bouteille d’huile sous les bras, d’un côté, et clamer de l’autre, que l’Algérie sera en 2022 le premier exportateur d’huile d’Afrique ? 

La déshumanisation guette et l’Algérie se retrouve dans un cafouillage visqueux.  

Le secteur (ministère du commerce) ignore t-il  les mécanismes de régulation d’un marché totalement désorganisée, ou s’emmêle t-il les pédales, en mélangeant improvisation ,répression et vision ? 

Faire porter le chapeau, d’une huile évaporée, à des ados, relève du désarroi d’un secteur en atermoiements permanents. 

Lait, pommes de terre, tomates, et aujourd’hui huile de table…le marché se fait jungle entre corps et matières désincarnés , avec cette fois-ci des ados participant à un trafic bien huilé.  

Faux-fuyants et leurres grossiers , que cultive une imagination en panne, et impossibilité de maîtriser un marché, qu’un simple mandataire et son pendant épicier auraient régulé.  

Et si on nommait un mandataire ministre et un épicier chef de cabinet, ne croyez-vous pas que l’affaire serait réglée in situ ? 

Quand l’état se fait épicier, voire maraîcher, comme c’est le cas aujourd’hui , n’est-ce pas là, déjà, la fin des haricots? 

Interdit aux – de 18 ans : Les huiles et les grosses légumes, qui dirigent le secteur, n’ont pas fini de nous horrifier.

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