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Selon les experts de la météorologie : retour des pluies dans les jours à venir

Selon les spécialistes, il est trop tôt pour parler de sécheresse même si le taux de remplissage des barrages, à l’échelle nationale, dépasse à peine les 37,5%.

La pénurie d’eau courante et d’arrosage agricole risque de durer un peu plus longtemps que ce qui a été prévu au début de l’été sec de 2021. Le régime de rationnement du liquide vital demeure donc en vigueur, puisque les réserves de surface ne permettent pas de couvrir suffisamment la demande.

Caractérisée par un climat semi-aride, l’Algérie est à la merci d’une pluviométrie parcimonieuse qui, de plus, connaît des dérèglements ces dernières années. Ce stress hydrique est, selon Salah Sahabi Abed, directeur du Centre climatologique national (CCN), “étroitement lié à la situation climatique mondiale, fortement affectée par le réchauffement climatique, qui a provoqué en Algérie, comme dans la région nord-africaine, des phénomènes naturels exceptionnels, notamment des sécheresses ou encore des orages fréquents sur de courtes périodes, susceptibles d’entraîner des inondations”. D’après le même responsable, les données recueillies et analysées par les experts “indiquent qu’au cours des prochaines années et jusqu’en 2030 ou encore en 2050, la pluviométrie saisonnière diminuera à 20%, voire oscillera entre 15 et 30%”. D’ailleurs, a-t-il fait constater, “les taux de pluviométrie ont diminué en Algérie au cours des trente dernières années”. Depuis dix ans, a-t-il ajouté, “le mois de janvier est devenu un mois sec, sans que cela ne signifie que le pays est entré dans une phase de sécheresse”. En se basant sur les prévisions du CCN, il a, en outre, annoncé à un retour à la normale saisonnière durant “les trois prochains mois”.

Un pronostic identique a été fait par Houaria Benrekta, chargée de communication à l’Office national de météorologie (ONM) qui a affirmé “qu’un changement de météo est prévisible à partir du 12 février en cours et les jours du même mois qui s’en suivront”. Benkerta a rappelé que “le même phénomène météorologique avait été observé durant les trois dernières années 2019, 2020 et 2021, soit un retard de la saison des pluies attendues en décembre et janvier jusqu’aux dix derniers jours du mois de février, et des intempéries en février et mars incluant même des chutes de neige”.

Elle a expliqué le retard des précipitations par “la forte pression atmosphérique concentrée actuellement en méditerranée et touchant également les pays sud de la région”. Cette “barrière”, a-t-elle précisé, empêche “toute infiltration d’air froid” et le repousse vers d’autres zones.

Pendant ce temps, le taux national de remplissage des barrages a légèrement augmenté pour se situer à 37,66 %, selon ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique. Par région, les volumes emmagasinés atteignent 23 % à l’Ouest du pays et dans la région du Cheliff, 18 % au Centre, et à 62% à l’Est, selon le dernier bilan établi hier. Le 12 décembre, ces quantités étaient évaluées, au niveau national, à 36% (23% à l’Ouest, 24% au Chellif, 16% au Centre et 59% à l’Est).

Pour réduire le stress hydrique que connaît le pays, le ministère a mis au point un programme de réalisation de 700 forages dont 320 sont déjà en service et s’ajoutent aux 1.200 forages opérés par d’autres institutions dont 577 ont été réalisés, d’après les chiffres du ministère.

Pour le cas particulier de la wilaya d’Alger, trois programmes d’urgence ont été lancés en 2020, rappelle la même source. Il s’agit du programme de la Direction des ressources en eau de la wilaya, celui de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) ainsi que le programme de forage de la wilaya d’Alger. La capitale bénéficie, à elle seule, de 217 forages, dont 171 fonctionnent d’ores et déjà. 

Mohamed Badaoui

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