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Secteur public de la santé : 60 % des cadres travaillent partiellement avec le privé

Cet état de fait traduit une interconnexion entre les deux sphères, mais révèle aussi la fragilité du système de santé et la faiblesse des salaires. Aussi, une révision globale du secteur de la santé en Algérie, afin d’assurer une complémentarité entre les secteurs public et privé.

Une grande partie des cadres de la santé publique travaillent, à temps partiel,  dans le secteur privé. L’information a été donnée par le chef du service de médecine légale à l’hôpital universitaire Mustapha Pacha et président du Syndicat national des enseignants-chercheurs universitaires, professeur Rachid Belhadj, lors de son passage hier à la Radio nationale. Selon lui, cet état de fait traduit une interconnexion entre les deux sphères, mais révèle aussi la fragilité du système de santé et la faiblesse des salaires. Il a critiqué le niveau de rémunération dans les hôpitaux publics, en s’interrogeant:« Comment un maître-assistant en médecine, qui consacre plus de 15 ans à sa formation, peut-il ne percevoir que 11 millions de centimes à la fin ? »

Par ailleurs, le Professeur Belhadj a rappelé que le secteur privé de la santé existe en Algérie depuis plusieurs décennies, mais qu’il a reculé après l’instauration de la gratuité des soins par les pouvoirs publics. Toutefois, ce secteur a encore besoin d’être restructuré et organisé dans un cadre juridique garantissant la qualité et la complémentarité. Il a ajouté que le secteur privé joue aujourd’hui un rôle important, mais qu’il est nécessaire de le développer et de l’organiser sur des bases solides, et qu’il ne doit pas se limiter aux domaines de la chirurgie et de l’obstétrique, comme c’est actuellement le cas.

D’autre part, le président du Syndicat national des enseignants-chercheurs universitaires a appelé  à une révision globale du secteur de la santé en Algérie, afin d’assurer une complémentarité entre les secteurs public et privé. L’objectif, selon lui, est de renforcer l’efficacité du système de santé et de garantir un accès équitable du citoyen à des services de qualité. Il a rappelé que l’Algérie a réalisé de nombreux acquis dans le domaine médical, notamment l’éradication de la tuberculose, la baisse du taux de mortalité néonatale, ainsi que la réduction de certaines maladies et épidémies. Il a toutefois souligné la persistance de déséquilibres et de lacunes dans la qualité des services. Selon lui, l’amélioration de la qualité passe par la protection du personnel médical et paramédical, ainsi que par la facilitation de l’investissement dans le domaine de la santé, tout en révisant les statuts de base et les grilles salariales pour garantir la stabilité du « corps blanc ».

Ali.C

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