Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, également président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a souligné dimanche 13 octobre 2025 à Alger, que la révision profonde de l’arsenal juridique national vise essentiellement à consacrer les droits et les libertés des citoyens, tout en consolidant les acquis en matière de droits de l’Homme.
S’exprimant lors de l’ouverture officielle de l’année judiciaire 2025-2026, le chef de l’État a rappelé que ces réformes juridiques s’inscrivent dans les engagements qu’il avait pris, notamment pour moraliser la vie publique et renforcer la lutte contre la corruption et les dérives, qui, selon lui, portent atteinte à l’identité nationale, aux valeurs religieuses et culturelles du pays.
Le président a expliqué que cette dynamique de réforme a pour objectif d’adapter les lois aux réalités nouvelles, qu’elles soient technologiques, économiques ou sociales. Il a cité à ce titre plusieurs textes de loi révisés ou adoptés récemment, dont la loi sur la prévention et la répression de l’usage de stupéfiants, celle relative au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme, ou encore la loi sur la protection des données personnelles.
Il a également mis l’accent sur l’importance du nouveau code de procédure pénale, qu’il décrit comme un outil essentiel pour rendre la justice plus efficace, garantir un procès équitable, protéger les droits et libertés fondamentales, faciliter l’accès à la justice et instaurer une véritable sécurité juridique. Ce nouveau code contribuera aussi à améliorer l’environnement des affaires, en stimulant l’investissement et en posant les bases d’une sécurité économique durable.
Conscient du développement rapide de l’économie nationale, notamment dans le secteur de l’économie de la connaissance, le président a estimé que l’adaptation législative devient une nécessité. Il a rappelé que plus de 85 % des transactions économiques actuelles se font entre opérateurs privés, ou entre l’État et ces derniers, ce qui impose une justice plus réactive et adaptée.
Dans ce sens, il a appelé à la création de davantage de tribunaux de commerce afin de résorber le nombre croissant d’affaires en instance, et de corriger l’image d’une justice lente auprès des citoyens.
Par ailleurs, M. Tebboune a affirmé que la révision des textes de loi vise aussi à simplifier les démarches judiciaires, à promouvoir la transparence, à soutenir l’initiative économique et à renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption — un objectif qu’il qualifie de prioritaire, nécessitant une mobilisation politique forte et une implication active du secteur judiciaire.
L’ouverture de cette nouvelle année judiciaire a également été l’occasion pour le président de saluer les efforts accomplis en faveur d’une justice indépendante, équitable et performante, respectueuse de la primauté du droit et garante de la confiance des citoyens. Il a insisté sur la nécessité de prendre en charge les besoins du personnel judiciaire, afin de leur permettre de s’acquitter pleinement de leurs missions.
Le chef de l’État a aussi réaffirmé son attachement aux principes fondamentaux du procès équitable, notamment la présomption d’innocence et le droit à la défense, tout en soulignant la nécessité de lutter fermement contre toutes les formes de criminalité et de corruption.
En outre, il s’est félicité des progrès réalisés dans la transition vers une justice numérique, soulignant l’importance du facteur humain dans cette transformation. Il a salué les magistrats qui accomplissent leur mission avec dévouement, rigueur et discrétion, contribuant ainsi à la modernisation du secteur.
Enfin, le président a annoncé que le nouveau statut de la magistrature sera promulgué avant la fin de l’année 2025, réaffirmant son engagement à mobiliser tous les moyens nécessaires pour garantir une justice indépendante, intègre et digne de la confiance des citoyens, fidèle aux sacrifices du peuple algérien et à la mémoire des martyrs.
Synthèse : Ab.N
LA NATION Quotidien National D'information