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Ressources en eau : les Algériens consomment 3,4 mds m3 d’eau potable par an 

Le volume d’eau potable consommé au niveau national a atteint plus de 3 mds m3 durant la période allant de janvier à novembre 2023, sachant que 50 % de cette ressource provient de sources d’eau souterraines. La production nationale d’eau, qui s’élève à près de 11 mds m3/an, est répartie sur 3,4 mds m3 d’eau potable, 600 millions de m3 pour l’usage industriel et près de 7 mds m3 destinés à l’usage agricole»

L’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) a accordé, de janvier à novembre 2023, 13.501 avis favorables pour le forage de puits à l’échelle nationale, la plupart étant destinés principalement à l’irrigation agricole et à l’usage industriel, en attendant l’octroi des autorisations définitives de forage par les wilayas concernées, a annoncé, dans une déclaration à l’PAS, le Directeur de cette instance, Hocine Ben Moufouk.

Après avoir souligné l’importance de ces puits comme alternatives pour faire face à la pénurie d’eau, il a précisé que 18.000 dossiers examinés, après vérification de la disponibilité des ressources hydrauliques nécessaires dans la région à exploiter, tandis que le reste des dossiers ont été rejetés pour insuffisance de ressources hydriques ou par souci de préserver les zones protégées.

Par ailleurs, plus de 60.000 dossiers ont été validés depuis la création du guichet unique fin 2021 qui regroupe l’ANRH, l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), ainsi que des représentants des secteurs de l’Environnement, de l’Agriculture et du Développement rural et de l’Irrigation. Dans ce cadre, le guichet unique procède à l’examen et à l’évaluation des dossiers avant de les valider et de les transmettre aux wilayas concernées qui délivreront les autorisations définitives de forage «dans un délai d’un mois».

Le responsable a, en outre, mis en avant l’importance de ces puits en tant que «stratégie alternative face aux ressources hydrauliques limitées et à la pénurie d’eau», rappelant le recensement général «toujours en cours» de tous les puits à l’échelle nationale.

Selon le même responsable, cette opération permettra «une meilleure maîtrise sur cette ressource et d’avoir une vision claire des quantités exploitées annuellement, tout en mettant en place un plan efficace pour une exploitation rationnelle à même d’assurer son renouvellement et sa préservation pour les générations futures».

En ce qui concerne les “Fougara”, classées patrimoine matériel national en tant que “système traditionnel de partage d’eau dans les oasis des wilayas du sud-ouest”, M. Ben Moufouk a fait savoir qu’ «il existe au total 2.364 fougara à travers le pays, qui ont été numérotées afin de les protéger et de les préserver en tant que patrimoine hydraulique».

Evoquant la consommation nationale des ressources en eau, M. Ben Moufouk a révélé que «le volume d’eau potable consommé au niveau national a atteint plus de 3 mds m3 durant la période allant de janvier à novembre 2023, sachant que 50 % de cette ressource provient de sources d’eau souterraines». «La production nationale d’eau, qui s’élève à près de 11 mds m3/an, est répartie sur 3,4 mds m3 d’eau potable, 600 millions de m3 pour l’usage industriel et près de 7 mds m3 destinés à l’usage agricole», a-t-il ajouté.

Dans le cadre de la lutte contre les inondations, le responsable a cité le lancement d’études pour les sites les plus exposés à ce genre de catastrophes naturelles, en coopération avec l’Agence spatiale algérienne (ASAL) et l’AGIRE”. Ces études visent «à mesurer le volume des pertes prévisionnelles en cas d’inondations au niveau de ces sites, et en fonction des résultats obtenus, il sera procédé à l’élaboration de cartes à soumettre aux responsables locaux pour l’élaboration du plan urbanistique, l’objectif étant d’éviter de construire au niveau de ces sites grandement exposés à ce risque naturel». Les études en question ont concerné 16 wilayas, en attendant leur généralisation progressive, à l’avenir, aux autres sites classés dans la liste des sites extrêmement dangereux, estimés à 856 sites à l’échelle nationale, selon la même source, ajoutant que l’Agence a procédé également «à l’élaboration d’un cahier de charges, en prévision du lancement des études pour 14 autres sites, prévu début 2024».

Les réseaux nationaux de mesure hydro climatique, de contrôle de la qualité des eaux et des couches d’eaux souterraines, et 7 laboratoires d’analyse d’eau et du sol et une base de données relèvent de la tutelle de l’AGIRE. Les cadres de ladite Agence activent dans les domaines d’application des programmes de recensement des ressources hydrique et de leur suivi périodique, de réalisation d’études hydrologiques et hydro climatiques, de prospection, d’exploration et d’élaboration de cartes des eaux souterraines et autres, dans le but de préserver ces ressources contre toute forme d’altération.

Synthèse : Ali.C

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