L’Opep et la Russie ont reporté une réunion prévue lundi pendant laquelle ils devaient discuter d’une baisse sans précédent de l’offre mondiale de pétrole pour soutenir les cours, indiquent samedi des sources proches de la réunion.
L’Opep et ses partenaires cherchent à conclure un accord sur une baisse de production équivalant à 10% de la demande globale, précise-t-on de source proche de l’Organisation.
Une réunion des pays membres de l’OPEP et d’autres grands producteurs, dont la Russie, était prévue lundi à ce sujet, mais Moscou et Ryad se rejettent la responsabilité de la chute des cours du brut.
Vladimir Poutine a accusé vendredi l’Arabie saoudite d’avoir déclenché la guerre des prix, ce qui a entraîné une vive réponse de Ryad samedi.
“Le ministre russe de l’Energie a été le premier à déclarer dans la presse que tous les membres (de l’Opep+) n’auraient plus à respecter leurs engagements (de baisse de la production) à partir du 1er avril, ce qui a incité ces pays à augmenter leur production”, a déclaré le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdoulaziz bin Salman, dans un communiqué diffusé par l’agence SPA.
L’incertitude entourant l’attitude des Etats-Unis complique aussi la recherche d’un accord, les membres de l’Opep+ souhaitant que Washington contribue à la baisse de la production avec son pétrole de schiste.
Les deux contrats de référence sur le brut ont cependant connu jeudi leur plus forte hausse journalière jamais enregistrée après les déclarations du président américain, le Brent de la mer du Nord, le Brent prenant jusqu’à près de 50% en séance.
Et la hausse s’est poursuivie vendredi : le Brent se traitait en fin de journée à plus de 34,70 dollars, en hausse de 16%, et le WTI prenait près de 15% à 29 dollars.