Le procès de la première affaire de l’activiste Karim Tabbou, lié à son arrestation le 11 septembre 2019, est programmé pour aujourd’hui au tribunal de Koléa.
Le collectif de défense du militant « compte refuser de plaider, ce matin, si le procès se déroule en visioconférence au tribunal de Koléa », rapporte hier le quotidien Liberté.
En effet, il est donc très probable que le procès de cette affaire du détenu Karim Tabbou, soit reporté à une date ultérieure.
Face à la situation sanitaire que traverse le pays, et la directive du gouvernement consistant au report systématique de tous les procès, le procès de Karim Tabbou « pourrait normalement être reporté à une date ultérieure », précise la même source.
Selon la famille de Tabbou, le collectif de défense du militant politique et président de l’Union démocratique et sociale (UDS), parti non agrée, compte bien demander à ce que le procès soit ajourné s’il devait se tenir en «visioconférence».
Ce procès a déjà été renvoyé à deux reprises à savoir le 6 avril et le 27 avril dernier.
Karim Tabbou a été arrêté, une première fois le 11 septembre 2019. Libéré le 25 du même mois par le tribunal de Koléa avant d’être à nouveau arrêté le lendemain, et mis sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger.
L’on se souvient que le tribunal de Koléa (Tipasa) a décidé, le 06 avril dernier le report du procès de Karim Tabou, pour reprendre le 27 avril.
Cette décision du report du procès de Karim Tabbou, poursuivi, depuis septembre dernier, pour “atteinte au moral de l’Armée” a été prononcée, sur demande du collectif de défense de l’accusé.
Cette semaine une polémique a éclaté à propos d’un appel téléphonique que le prisonnier politique aurait demandé à l’administration pénitentiaire pour joindre sa femme.
Le parquet a démenti catégoriquement cette version des faits. Pour lui c’est le détenu, lui-même qui a refusé de prendre l’appel. Sur conseil de ses avocats, Tabbou a pu, ensuite, discuter avec les membres de sa famille.
Idir Dahmani