Accueil / Economie / Prix et disponibilité des produits de large consommation : on ne touche pas au système des subventions

Prix et disponibilité des produits de large consommation : on ne touche pas au système des subventions

Le chef de l’Etat a instruit son ministre de l’Agriculture pour «engager des procédures coercitives et drastiques pour assainir le secteur» afin d’assurer «la disponibilité des produits de large consommation sur le marché national».

Les autorités publiques semblent décidées à enrayer la mécanique infernale des pénuries cycliques de certains produits et autres envolées des prix qui accablent les Algériens et vident leurs bourses.  Le président de la République a donné, mardi 12 septembre lors d’une réunion du Conseil des ministres, des instructions concernant la disponibilité des produits de large consommation sur le marché national.

Ferme, le président Tebboune a instruit son ministre de l’Agriculture pour «engager des procédures coercitives et drastiques pour assainir le secteur» afin d’assurer «la disponibilité des produits de large consommation sur le marché national », a indiqué le communiqué sanctionnant la réunion du conseil des ministres. Mais il ne veut en aucun cas revenir sur la politique sociale de l’Etat poursuivie depuis des décennies par les gouvernements successifs, en réaffirmant  «la poursuite de la subvention par le Gouvernement des prix de plusieurs produits de première nécessité importés », tout en réitérant  «l’interdiction de toute opération d’importation des légumineuses, en dehors de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), avec détermination précise des étapes de fixation du prix du produit».

Ne s’arrêtent pas là, le président Tebboune a donné des instructions au gouvernement d’ « acquérir les produits des agriculteurs pour empêcher leur détérioration, dans le cadre de la création de l’Office national des produits agricoles, et les stocker dans les chambres froides » mais aussi de «préserver le stock national stratégique des produits agricoles et alimentaires». Le gouvernement a été  aussi enjoint  d’ «élaborer une politique de communication claire, pour informer les citoyens et les tenir au courant de manière périodique et continue de la disponibilité des différents produits de base de large consommation, en vue d’interdire l’utilisation des deux termes de ‘’pénurie’’ et de ‘’spéculation’’, qui visent à créer un climat de panique sur le marché national, tout en permettant l’accès aux grandes marques commerciales internationales», a précisé le communiqué. En outre, le gouvernement est instruit d’ «associer messieurs les walis, en leur qualité de responsables du secteur économique, en vue de faire la distinction entre le stock dans le cadre de la chaîne de production et le stockage aux fins de spéculation». Deux autres charges confiées à l’équipe drivée par Aimene Benabderrahmane : «déterminer la consommation quotidienne des produits de consommation, à travers la création de laboratoires chargés de fournir des statistiques réelles,   précises et actualisées de manière périodique » et «intensifier les efforts pour une meilleure prise en charge des préoccupations quotidiennes des citoyens, qu’il convient de placer en tête des priorités de tous les responsables dans l’ensemble des secteurs».

Concernant les viandes, le chef de l’Etat a donné un cachet officiel à la décision d’autorisation, à nouveau, de l’importation des viandes annoncée il y a quelques jours par le ministre de l’Agriculture, en ordonnant «d’autoriser l’importation exclusive des viandes rouges et blanches fraîches pour satisfaire les besoins nationaux de ce produit et contribuer à la réduction de leurs prix », non sans insister sur l’importance d’ «encourager l’investissement privé en matière des chambres froides pour préserver l’équilibre du marché tout au long de l’année».

Début août dernier à l’occasion de l’entrevue périodique qu’il accordé aux représentants des médias nationaux le président a déjà abordé le dossier de la spéculation sur les prix du riz et des légumineuses, notamment sur les légumes secs, en désignant du doigt les résidus de la Issaba qui, selon lui,  font dans la spéculation sur les prix des produits alimentaires, portant atteinte, ainsi, au pouvoir d’achat des citoyens. Ceci dit, il s’est alors dit « satisfait des mesures prises pour protéger le pouvoir d’achat des Algériens » quoiqu’elles restent « insuffisantes», à ses yeux.

Début janvier dernier, le président Tebboune avait donné des instructions au gouvernement pour assurer «la poursuite de la lutte contre la spéculation en gardant la même cadence tout au long de l’année et en dévoilant les spéculateurs et leurs plans à l’opinion publique».

Ali Chikhi

A propos LA NATION

Voir Aussi

Bourse d’Alger : le système de cotation digitalisé entre en phase d’essais

Ce système sera établi dans un premier temps entre la Bourse et les intermédiaires, puis …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *