Les ressortissants algériens ne sont pas concernés par le récent durcissement des conditions d’obtention d’une première carte de séjour ou de résident en France. C’est ce qu’indique un communiqué publié par la préfecture du Loiret, alors que de nouvelles exigences entreront en vigueur à compter du 1er janvier 2026 pour la majorité des étrangers.
À partir de cette date, toute demande de première carte de séjour pluriannuelle déposée par des ressortissants étrangers devra être accompagnée de la justification d’un niveau A2 en langue française, ainsi que de la réussite à un examen civique portant sur les valeurs et les principes de la République française. Les candidats à l’obtention d’une carte de résident seront soumis à des conditions encore plus strictes : ils devront réussir le même test civique et attester d’un niveau B1 en français.
Ces nouvelles dispositions découlent de la loi du 26 janvier 2024, dont l’objectif affiché est d’« améliorer l’intégration et renforcer les exigences en matière de maîtrise de la langue française pour les étrangers souhaitant s’installer durablement en France ». Elles ont été précisées et rendues applicables par le décret n° 2025-647 du 15 juillet 2025, qui renforce sensiblement les critères d’accès aux premiers titres de séjour et de résident.
Toutefois, la préfecture du Loiret précise explicitement que les ressortissants algériens demeurent exclus de ce dispositif. Ils continuent donc à déposer leurs demandes de première carte de séjour ou de résident selon les conditions antérieures, sans obligation de justifier d’un niveau de langue ou de passer l’examen civique imposé aux autres nationalités.
Cette exemption s’étend également à d’autres catégories de personnes, notamment les étrangers âgés de plus de 65 ans, ainsi que ceux bénéficiant d’une dispense pour raisons médicales.
Le communiqué rappelle enfin que ces exigences linguistiques et civiques s’appliquent uniquement lors du premier accès à un titre de séjour. Ainsi, un étranger déjà titulaire d’une carte de séjour pluriannuelle de deux ans n’aura pas à justifier d’un niveau A2 pour son renouvellement. En revanche, l’obtention d’une carte de résident de dix ans restera conditionnée à la validation du niveau B1 en langue française.
Bouaf Aziz
LA NATION Quotidien National D'information