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NAPEC 2025 : l’Algérie annonce un plan d’investissement de 60 milliards sur 5 ans

Pas moins de 80 % de ces investissements massifs seront consacrés aux activités amont, tandis que le reste concernera des projets de raffinage et de pétrochimie, à l’instar de la raffinerie de Hassi Messaoud, ainsi que des usines de méthanol, d’essence sans plomb et de diesel.

Le gouvernement compte renforcer les capacités de production d’hydrocarbures dans l’objectif de permettre au pays de faire face efficacement aux mutations mondiales des marchés de l’énergie. Pour se faire,  un important plan d’investissement de 60 milliards de dollars sera lancé durant la période 2025-2029  afin de moderniser les infrastructures énergétiques nationales, renforcer la production et accélérer la transition vers les énergies nouvelles et renouvelables. C’est, en tout, cas, là l’annonce phare faite par le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, à l’ouverture, hier à Oran, de la 13e édition du Salon NAPEC (Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference).  Il a précisé que 80 % de ces investissements massifs seront consacrés aux activités amont, tandis que le reste concernera des projets de raffinage et de pétrochimie, à l’instar de la raffinerie de Hassi Messaoud, ainsi que des usines de méthanol, d’essence sans plomb et de diesel. Il a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie œuvre à renforcer ses capacités d’exploration et de production et à développer son industrie pétrochimique dans le but de créer de la valeur ajoutée et de réduire les importations de produits dérivés du pétrole. Le ministre a précisé que  «l’adoption d’une politique de transition énergétique ne signifie pas l’abandon des ressources fossiles, au premier rang desquelles le gaz naturel, considéré comme un combustible de transition central dans l’équation énergétique mondiale, étant le plus propre, le plus efficace et le mieux adapté à cette phase de transition».

Selon lui,  l’Algérie “poursuit ses efforts pour valoriser et exploiter ses ressources en hydrocarbures de manière responsable et durable, afin de renforcer sa position en tant que fournisseur fiable d’énergie et de contribuer au développement national”.  Il a rappelé que l’Algérie a lancé en juin 2025 une nouvelle ronde d’appels d’offres, baptisée “Algeria Bid Round”, qui s’est soldée par la signature de cinq permis d’exploration avec des géants mondiaux tels que Qatar Energy, Eni, Sinopec et TotalEnergies, pour un investissement global dépassant le milliard de dollars.

D’autre part, M.Arkab a assuré que l’Algérie accorde une importance stratégique au renforcement de la coopération énergétique avec les pays africains et ceux du bassin méditerranéen, dans le cadre d’une vision commune visant à réaliser une transition énergétique équilibrée et durable, à travers de grands projets, dont le plus emblématique est le gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et le Niger, avec une capacité d’exportation atteignant 30 milliards de mètres cubes par an. Il a insisté, en outre, sur le fait que la coopération régionale et méditerranéenne constitue un pilier fondamental de la stratégie énergétique de l’Algérie, ajoutant que celle-ci continuera à œuvrer dans un esprit de partenariat et d’ouverture pour garantir un avenir énergétique sûr et durable au service des peuples de la région.

Pour sa part, le ministre de l’Energie et des Energies renouvelables, Mourad Adjal, a mis l’accent sur  l’importance d’une coopération active pour le lancement de projets structurants visant à soutenir la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures dédiées à l’hydrogène et des réseaux énergétiques transfrontaliers dans un contexte économique favorable.

Il a aussi insisté sur la nécessité de “réussir à tracer la voie vers un avenir énergétique à faible émission de carbone ». Ce qui, selon lui, passe par  “une action commune pour lancer des projets structurants appuyant la création de marchés régionaux de l’énergie, à travers des infrastructures de l’hydrogène et des réseaux de connexion énergétique transfrontaliers(…) ».  M. Adjal a ajouté que l’Algérie “œuvre au développement et au renforcement de ses infrastructures énergétiques afin de consolider sa position en tant que fournisseur historique, fiable et sûr sur la scène régionale, que ce soit en Afrique, dans le bassin méditerranéen ou à l’échelle internationale ».

De son côté, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a affirmé que  son groupe place la coopération avec les pays africains et méditerranéens au cœur de ses priorités, y voyant un pilier fondamental pour assurer la sécurité énergétique et promouvoir un développement commun. Il a souligné que les défis énergétiques actuels ne peuvent être relevés qu’à travers des partenariats, notamment avec les pays africains frères et les pays méditerranéens voisins, avec lesquels les intérêts convergent et les besoins sont partagés dans les domaines de la recherche, du développement, de l’échange d’expertises et de l’utilisation des infrastructures et des technologies. Il a également rappelé que les pays du bassin méditerranéen demeurent des partenaires stratégiques pour l’Algérie, ajoutant que Sonatrach s’emploie à consolider sa position en tant que pôle régional de sécurité énergétique grâce à des investissements dans les projets de transport, de stockage, de développement de l’hydrogène et des nouvelles énergies.

Ali.C

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