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Malgré la résolution du Conseil de sécurité : l’entité sioniste poursuit son œuvre génocidaire

Malgré la résolution adoptée, lundi, par le conseil de sécurité des Nations-Unies exigeant un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Ghaza, l’entité sioniste a poursuivi, hier, son œuvre génocidaire. Selon le ministère palestinien de la santé, 70 palestiniens sont tombés en martyres dans la nuit de lundi à mardi, dont 13 dans des frappes aériennes près de Rafah, ville à la pointe sud de Gaza où s’entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité d’entre eux déplacés par les violences dans le reste du territoire.

Le ministère de la santé du Hamas a annoncé hier que sept personnes étaient mortes lundi, noyées en mer dans le nord de Gaza, en tentant de récupérer de l’aide parachutée par avion.

Par ailleurs, au moins deux grands hôpitaux, accusés par Israël d’abriter des bases du Hamas, sont visés par des opérations militaires, une semaine après le début de l’intervention contre l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza. Cet hôpital et ses environs ont été visés lundi par des tirs d’artillerie, selon le Hamas, tout comme les abords de l’hôpital Al-Amal, de Khan Younès.

Le texte « exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan » – qui a débuté il y a deux semaines –, devant « mener à un cessez-le-feu durable », et « exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages ». Ne pas appliquer cette résolution serait « impardonnable », a jugé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans la foulée du vote.

Ce texte ne s’applique qu’au mois de ramadan, qui a déjà débuté depuis deux semaines, le 11 mars. Sa traduction sur le terrain demeure très incertaine. Cette résolution n’en représente pas moins le premier geste concret de l’administration Biden pour prendre un peu de distance critique par rapport à l’opération militaire israélienne. Plus de 32 000 personnes, pour l’essentiel des civils, ont été tuées à Gaza.

Le vote de cette résolution, présentée par les dix membres non permanents du Conseil de sécurité et soutenue par quatre membres permanents, a été possible grâce à l’abstention des Etats-Unis. Ce pays ne s’est pas joint aux autres en raison de l’absence d’une condamnation explicite du Hamas. Mais le résultat est similaire : Israël est exposé et seul. Le texte supprime l’un des principes auxquels Washington s’accrochait, celui d’une conditionnalité entre la libération des 130 otages restant aux mains du mouvement palestinien et un cessez-le-feu temporaire, tout en appelant les deux de ses vœux.

La résolution pour un cessez-le-feu a été adoptée par 14 voix pour et une abstention : celle des Etats-Unis. Allié historique d’Israël, Washington s’était jusque-là opposé au terme « cessez-le-feu » dans les résolutions de l’ONU, bloquant trois textes en ce sens.

L’abstention américaine lors a provoqué une crise ouverte entre Israël et Washington. Si la Maison Blanche s’évertue à minimiser la portée de son geste, il n’en traduit pas moins son exaspération envers Benyamin Nétanyahou.

« Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des Etats-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre », a déclaré le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Dès l’adoption du texte, Israël a annulé la visite d’une délégation attendue à Washington.

Le Hamas a, de son côté, « salué l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat» et accusé Israël de « l’échec » des pourparlers – sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis – pour une trêve de plusieurs semaines doublée de la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a estimé qu’il serait « impardonnable » de l’ignorer.

De sa part, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré lundi soir que la résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU, appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza pendant le mois sacré du Ramadhan, “doit être mise en œuvre de toute urgence par tous”. “Nous saluons la résolution qui exige un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois du Ramadhan (…) et soulignons la nécessité d’élargir le flux d’aide et de protéger les civils”.

Synthèse : Abir N

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