Depuis le début du mois du Ramadan. Les Algériens peinent à trouver une explication à un produit très demandé et d’ordinaire très disponible et à des prix modestes.
Le premier jour du mois sacré, le kilo d’oignon rouge est proposé à 180 DA. Alors que les consommateurs attendaient une baisse, les prix ont continué leur envolée. Vendredi, le kilo se paie à 200 DA, parfois à 220 dinars.
Dans des déclarations à la presse en marge, lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN) de cette séance, le ministre de l’agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni a déclaré qu’il n’y a pas de raison pour augmenter le prix de certains légumes comme l’oignon dont les stocks dépassent 8000 tonnes.
Ainsi, le ministre suggère la spéculation comme explication à l’envolée des prix. Selon certains producteurs, le problème réside, justement, dans la faible capacité de stockage chez les agriculteurs. Pour d’autres, la responsabilité incombe à l’absence d’une politique de régulation. Ce pourquoi, on insiste sur l’intervention de l’Etat pour équilibrer les prix à chaque fois qu’ils tombent en dessous d’une moyenne qui couvrent le coût de la production et qui garantit une marge acceptable.
Le ministre de l’agriculture a également qualifié d’”inadmissible” le prix de la pomme locale, cédée à 600 DA, notamment au regard de la disponibilité des marchandises.
Concernant la distribution des viandes rouges importées à l’occasion du mois de Ramadhan, le ministre a affirmé que la situation connaîtra une nette amélioration cette semaine, ajoutant que les consommateurs peuvent s’enquérir des 1100 points de vente consacrés à cette opération via la plateforme numérique mise en place à cet effet par son département ministériel.
Rappelant la poursuite de l’opération d’importation, le ministre a indiqué qu’il est prévu jeudi l’arrivée du deuxième navire chargé de 2500 têtes de veaux destinés à l’abattage.
S’agissant des prix des viandes importées, le ministre a souligné avoir ordonné l’unification du prix des viandes rouges, tous morceaux confondus, à 1200DA/kg.
La décision du ministre est intervenue en réaction aux comportements de certains bouchers conventionnés qui proposent les viandes importées à divers prix dépassant le seuil fixé (1200 DA), selon les morceaux.
Abir N.