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Le directeur de l’Institut Pasteur Faouzi Derrar évoque le prochain pic épidémique

Le variant Omicron sera “prédominant” dans une quinzaine de jours, et sera le variant qui va rythmer la pandémie en Algérie par la suite et l’emmener au pic de l’épidémie, a déclaré, hier, le Dr Faouzi Derrar, directeur de l’institut Pasteur dans une interview accordée au quotidien El Watan.

Cet avis est largement partagé par la communauté scientifique en Algérie. C’est le cas du Pr Réda Djidjik, Chef de service du Laboratoire d’Immunologie Médicale et Doyen de la Faculté de Pharmacie. Pour lui, l’Omicron est tellement contagieux qu’il ne tardera pas à remplacer le Delta. « Il est fort probable que nous atteignons les 100% de Omicron dans les jours ou semaines à venir en Algérie, comme c’est le cas en Europe », annonce le spécialiste, lors de son intervention à la radio chaine 3.

Le directeur de l’Institut Pasteur a fait savoir qu’actuellement il y avait une co-circulation des variants Delta et Omicron, précisant que le variant Delta représentait 67% des variants circulant en Algérie, tandis qu’au 30 décembre dernier, il représentait 80%, contre 33% pour le variant Omicron qui ne représentait que 10% à la même date.

“Il faut que nos chers concitoyens comprennent par là qu’il est fondamental de revenir vers une adhésion massive à la vaccination et un respect strict des mesures barrières afin de prendre les mesures stratégiques efficientes”, a soutenu le directeur de l’institut Pasteur.

Interrogé si le variant Omicron peut continuer l’opportunité d’une immunité collective, le virologue a indiqué que ces hypothèses avancées par les scientifiques étaient “peut -être possibles”, mais à condition que les taux de couverture vaccinale soient “élevés”, auxquelles s’ajoutera une capacité de défense post-infectieuse qui renforcera cette immunité.

Il a ajouté que cette situation pourrait être “suffisante” pour prévenir les formes graves de la maladie et qu’il va falloir renforcer avec des rappels pour maintenir un niveau d’immunité “important” et continuer à respecter certaines mesures sanitaires en cas de vague.

Derrar a relevé que tout dépendrait du taux de couverture vaccinale qui sera “déterminant”, voire “crucial” pour la sortie de cette crise.

Le Pr Djidjik, encore loin, en partageant l’idée selon laquelle le variant Omicron précipiterait la fin de la pandémie avec l’arrivée de l’immunité collective. De sa part, le Pr Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique a estimé que le mutant Omicron sera un vaccin naturel pouvant atteindre une immunité collective contre le Coronavirus.

Faouzi Derrar a ajouté qu’il fallait savoir que ce virus “vivra avec nous des années, d’où l’importance de cette vaccination qui nous permettra de contrôler cette infection virale pour les prochaines années et réduire sa morbi-mortalité, notamment les sujets à risque qu’il faudra probablement vacciner par des doses de rappel, comme la grippe”.

“C’est le meilleur scénario que l’on peut espérer. Alors prenons nos responsabilités, dès maintenant, et vaccinons-nous massivement, afin de rendre les voyants au vert le plus vite possible”, a-t-il souhaité.

Derrar a insisté sur les bienfaits de la vaccination avec des taux de couverture “satisfaisants”, ce qui, a-t-il ajouté, impactera directement sur l’évolution du virus tout en maintenant les mesures de freinage dans la communauté, comme le port du masque obligatoire, le pass sanitaire respecté et la distanciation.

Pour lui, ce sont ces moyens de prévention, à eux seuls, qui permettront de diminuer “à coup sûr” la diffusion et la circulation virales communautaires.

R. N.

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