Après près de trois mois de tensions, les relations algéro-françaises semble commencer à reprendre son cours normal. Mohamed Antar Daoud, ambassadeur d’Algérie en France reprendra ses fonctions à Paris dès demain, 6 janvier, apprend-on de la présidence de la République.
Dans un communiqué publié sur la page de la Présidence algérienne, on apprend que le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a reçu M. Daoud avant sa reprise de fonction à Paris aujourd’hui.
Mohamed Antar Daoud, ambassadeur d’Algérie reprend donc ses fonctions en France dans un climat toujours tendu malgré une visite du chef de la diplomatie française à Alger où il a prôné des relations apaisées marquées par le respect mutuel. Il avait alors exprimé son souhait de voir les relations entre les deux pays reprendre en 2022.
L’Algérie a décidé le 02 octobre dernier de rappeler son ambassadeur en France « pour consultations » suite aux déclarations du chef de l’Etat français Emmanuel Macron après les déclarations désobligeantes du président français, Emmanuel Macron, sur l’Algérie et son Histoire. Relayé par le journal Le Monde, Macron avait estimé qu’après son indépendance en 1962, l’Algérie s’est construite sur « une rente mémorielle », entretenue par « le système politico-militaire ».
Le 24 octobre, M. Mohamed-Antar Daoud a présenté au Prince Albert II de Monaco, les lettres de créance l’accréditant en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès de la Principauté de Monaco, avec résidence à Paris.
Quelques jours après, la présidence française a tenté de rectifier le tir. Un communiqué de l’Elysée a rappelé les « liens historiques des deux pays » et affirme son respect de la Nation algérienne et sa souveraineté. La diplomatie a tout de suite repris le relais. Première étape : L’Algérie a décidé de participer à la rencontre de Paris sur la Libye en envoyant son ministre des affaires étrangères. Le discours de ce dernier a marqué une position algérienne en parfaite indépendance.
En répondant à la question de la députée du parti La République en Marche, Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie, le ministre français des affaires étrangères, jean ive Le Drian a déclaré, le 16 novembre 2021, que «La France et l’Algérie sont unies par des liens ancrés dans l’histoire, y compris des histoires personnelles».
«La France et l’Algérie sont unies par un partenariat qui est indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen et nous sommes convaincus de l’intérêt des deux pays de travailler ensemble dans tous les secteurs», a-t-il encore ajouté. Le Drian se dit, à cet effet, «convaincu de l’intérêt à travailler ensemble dans tous les secteurs».
«Nous avons pour la relation entre nos deux pays, nos deux peuples, pour l’avenir du partenariat franco-algérien vraiment une ambition forte exprimée à plusieurs reprises par le président de la République et nous avons le plus profond respect pour la nation algérienne et pour la souveraineté de l’Algérie», a-t-il souligné.
Dans une étape ultérieure, le chef de la diplomatie française s’est déplacé à Alger où il a été reçu par le président Abdelmajid Tebboune, un signe de bonne volonté de la part de l’Algérie.
C’est à partir de ce déplacement que les nuages ont commencé à se dégager du ciel algéro-français.
Aziz.T