L’Algérie n’a pas importé de chaussures depuis une année grâce, entre autres, à une politique spéciale mise en œuvre pour protéger le produit local, en contrôlant les importations en fonction de la disponibilité du produit sur le marché.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a portée au pinacle les performances réalisées par l’industrie nationale de la chaussure. « Nous n’avons pas importé de chaussures depuis une année entière, s’est-il félicité lors d’une visite d’inspection effectuée hier aux unités de production « Mograne Zerrougui » situées à Cheraga (Alger Ouest), affiliées au groupe textile et cuir « GITEX ». Cette branche couvre désormais la demande nationale grâce, a-t-il précisé, à une politique spéciale mise en œuvre pour protéger le produit local, en contrôlant les importations en fonction de la disponibilité du produit sur le marché.
Pour ce qui est de sa visite au unités du groupe GITEX, il a indiqué qu’elle “s’inscrit dans le cadre d’une série de visites d’inspection des usines et des unités de production pour connaître les difficultés et les moyens complémentaires qui doivent être assurés pour accroître leur productivité et répondre à la demande de consommation locale».
Selon le ministre, cette opération vise à relancer ces industries dont a besoin le marché algérien en termes de fourniture d’outils de travail et de main d’œuvre, pour leur permettre de rivaliser avec les produits étrangers. Il a salué les efforts des travailleurs et la rigueur dont ils font preuve dans la production, soulignant que le secteur manufacturier fournit plus de main d’œuvre que tout autre secteur pour couvrir les besoins du pays en ces produits, ainsi que son orientation vers l’exportation. “Il y a certaines lacunes qui doivent être corrigées, pour leur permettre de faire face à la concurrence, d’autant plus que la matière première est de bonne qualité et les modèles sont bons”, a-t-il ajouté.
Lors de l’inspection des ateliers, le ministre a ordonné d’organiser le travail sur les machines à coudre par équipes, en plus d’embaucher davantage de travailleurs pour combler les postes vacants. Il a également ordonné l’élaboration d’un plan d’urgence de prévention et de vigilance lié aux procédures de contrôle des incendies et des accidents, d’autant plus que l’usine contient des matières premières hautement inflammables, ainsi que la mise en place d’un système de surveillance par caméra pour assurer la sécurité de l’usine et des ouvriers.
Au cours de sa visite des unités, accompagné du PDG du groupe, Berkani Toufik, le ministre a reçu des explications sur les modes de travail et les techniques modernes de production. Il a également parlé aux travailleurs des conditions de travail, des méthodes et des étapes de production, en les appelant à doubler la production. Ce qui, selon lui, se répercutera sur les salaires “qu’il s’efforcera d’améliorer”.
Il est à noter que le complexe GITEX a enregistré un chiffre d’affaires estimé à 15 milliards de dinars au cours de l’année 2023, avec un objectif d’atteindre 20 milliards dinars au cours de l’année 2024, après avoir enregistré une évolution positive des performances et un retour à la production suite à la baisse qui a caractérisé la production lors de la pandémie du Covid-19.
Le groupe comprend 39 unités spécialisées dans le textile, la chaussure, les vêtements de cérémonie et le cuir, en plus d’une entreprise spécialisée dans la distribution. Il comprend également 29 magasins qui lui sont affiliés et 44 magasins commerciaux affiliés à une entreprise spécialisée dans la commercialisation de manteaux et d’articles en cuir.
Synthèse : Ali.C