Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a appelé à la nécessité de soutenir l’idée algérienne de créer un centre international de référence pour la vaccination dans la wilaya de Tamanrasset, et de réfléchir à la possibilité d’adopter de nouvelles méthodes de vaccination. Lors de sa rencontre avec le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tidus Adhanom Ghebreyesus, avant sa participation aux travaux de la 77e session de l’Assemblée mondiale de la santé, qui se tiendra du 27 mai au 1er juin 2024, M.Sahli a évoqué la possibilité de créer un réseau africain de formation dans le domaine de la vaccination, expliquant qu’il enverra, dans les prochains jours, un dossier complet à l’Organisation Mondiale de la Santé pour étudier les méthodes permettant la mise en œuvre de la proposition de l’Algérie.
Lors de sa rencontre avec le ministre de la Santé, le directeur général de l’OMS a salué les efforts déployés par l’Algérie pour améliorer son système de santé, notamment ces dernières années, et a exprimé son désir de lui rendre visite dans les prochaines semaines.
L’Algérie a lancé une initiative de coopération tripartite avec les pays africains du Sahel, visant à fournir l’expertise et les moyens nécessaires pour améliorer les systèmes de santé dans cette région.
L’Algérie a également confirmé sa disposition à mettre ses compétences et son expertise au service des pays africains, afin de renforcer leurs systèmes de santé et de faire face, de manière unifiée, aux risques sanitaires. Ce qui a été salué par l’OMS, tout en assurant sa disposition à apporter un appui technique en cas de besoin à l’initiative algérienne en Afrique.
L’idée d’établir un centre international de référence en matière de vaccination dans la wilaya de Tamanrasset, et de réfléchir à la possibilité d’adopter de nouvelles méthodes de vaccination, est un enjeu d’importance pour l’Algérie, étant donné que cette vaste wilaya se trouve à la frontière avec le pays du Sahel, et constitue un point de chute pour les immigrés clandestins, avec le risque de propagation d’épidémies.
Le ministère de la Santé a révélé, il y a quelques jours à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le paludisme, que plus de 90% du total des cas confirmés de paludisme signalés par le laboratoire national de référence du paludisme se trouvent dans la wilaya de Tamanrasset, expliquant que l’Algérie a fait de grands efforts pour réaliser des progrès dans ce domaine et a obtenu la «la certification de l’élimination du paludisme» de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) il y a plus de quatre ans et demi. Il a, cependant, précisé que cet «acquis impose la vigilance en raison des facteurs de risque climatiques et environnementaux favorisant la réintroduction du paludisme». Le ministère la Santé a recommandé «la détection et la prise en charge rapide des cas de paludisme » et de « s’engager davantage pour prévenir la réintroduction et la reprise de la transmission locale par une riposte immédiate et efficace, de sensibiliser aux mesures de prévention et de promouvoir la coordination intersectorielle, particulièrement dans la lutte antivectorielle».
Mah. B