Après un long suspense, le candidat démocrate, bientôt 78 ans, a obtenu les 270 grands électeurs nécessaires pour devenir président. Mais, pour l’heure, le camp Trump dit vouloir déposer des recours devant la justice.
Le suspense et le chemin menant jusqu’à la fonction suprême auront été longs pour Joe Biden. Mais le candidat démocrate a été annoncé ce samedi gagnant à l’élection présidentielle américaine.
Selon les relevés des médias américains, dont l’agence de presse AP qui fait office de référence, il a empoché les grands électeurs qui lui manquaient en s’imposant en Pennsylvanie (20 grands électeurs), dépassant ainsi la barre des 270 grands électeurs nécessaires pour pouvoir accéder à la Maison Blanche.
Selon les relevés des médias américains, dont l’agence de presse AP qui fait office de référence, il a empoché les grands électeurs qui lui manquaient en s’imposant en Pennsylvanie (20 grands électeurs), dépassant ainsi la barre des 270 grands électeurs nécessaires pour pouvoir accéder à la Maison Blanche.
Réunir un pays divisé
Biden aura pour lourde tâche de tenir la barre d’un pays divisé, fracturé et pris dans la tempête d’une pandémie qui a fait plus de 230 000 morts. Cette quête du rassemblement, il va également devoir la mener au sein même de sa famille politique. Barack Obama a beau présenter le programme de Biden comme « le plus progressiste » de l’histoire des présidentielles, beaucoup s’interrogent à la gauche du parti démocrate sur sa réelle volonté de changement.
Dire que Joe Biden est un homme doté d’une solide expérience politique est un doux euphémisme. Le contraste avec son prédécesseur est saisissant. Le Bureau ovale, Biden le connaît déjà du sol au plafond pour avoir été le vice-président de Barack Obama pendant huit ans. Elu sénateur du Delaware de 1972 à 2008, il a également pour atout d’être un fin connaisseur des rouages du Congrès.
Des échecs politiques et des drames intimes
Des états de service qui n’empêchent pas Biden d’avoir connu son lot de revers politiques avant de connaître l’apothéose présidentielle. Choisi par les démocrates aux dépens de Bernie Sanders pour défier Trump malgré un début de campagne très poussif, il s’était cassé les dents à deux reprises sur les primaires. En 1988, un scandale de plagiat pour l’un de ses discours l’oblige à mettre un terme à ses ambitions. Vingt ans plus tard, il jette l’éponge après une déroute dès le premier caucus dans l’Iowa.
La vie du prochain président des Etats-Unis est également marquée par des batailles intimes – il a lutté contre un bégaiement pendant son enfance – et des drames personnels. En décembre 1972, alors qu’il vient d’être élu au Sénat, sa femme Neilia et sa petite-fille d’un an meurent dans un accident de voiture. Ses deux fils, Hunter et Beau, sont également blessés.
En 2015, Beau décède d’un cancer du cerveau à 46 an s et amène Joe Biden à ne pas briguer l’investiture démocrate, finalement décrochée par Hillary Clinton. Le fantôme du fils disparu continue de planer au-dessus de son père. « Beau devrait être celui qui se présente à la présidentielle, pas moi, a affirmé Joe Biden en janvier dernier. « Tous les matins je me lève et […] me demande : “Est-il fier de moi?” »
Agences