La Banque d’Algérie a annoncé, ce dimanche dans un communiqué, avoir pris de nouvelles mesures dans le but de juguler l’inflation dont le taux dépasse les 9 %.
Réuni jeudi dernier sous la présidence de du gouverneur Salah Eddine Taleb, le Comité des opérations de politique monétaire a décidé de l’augmentation d’un point de pourcentage du taux de réserve obligatoire pour le ramener à 3% à compter du 15 avril 2023, et le renforcement des reprises de liquidité bilatérales pour le porter à 600 milliards de dinars. Ces reprises avaient été introduites en septembre 2020. L’objectif est, ajoute le communiqué, de « cibler les sources de l’excès de liquidité, potentiellement inflationnistes », indique le communiqué de la Banque d’Algérie.
4.5 Milliards de dollars d’excédent à la fin mars 2023
La même source explique que la liquidité bancaire ne cesse d’augmenter (de 1.996,41 milliards de dinars en fin décembre 2022 à 2.475,817 milliards de dinars en fin mars 2023), précisant qu’elle est générée par l’augmentation des revenus des exportations et qu’elle (la liquidité) n’est pas en adéquation avec les crédits à l’économie qui enregistrent « une croissance modérée », devront passer de 3,27% à la fin décembre 2022 à 0,64% à la fin février 2024.
La même source a révélé des chiffres des principaux indicateurs de l’économie algérienne. Ainsi, le solde global de la balance des paiements a enregistré en trois mois seulement, à la fin mars 2023, un excédent de 4,5 milliards de dollars, et les réserves de change se sont situées à la même période à 66,14 milliards de dollars, contre 60,99 milliards à la fin décembre 2022.
Le Fonds de régulation des recettes (FRR) s’est remis à se reconstituer fortement. À la mi-mars, la Banque d’Algérie avait diffusé une note de précision indiquant que les réserves de change du pays avaient atteint 64,63 milliards de dollars en 2023, sans donner de date précise. Quelques jours plus tôt, elle avait annoncé dans sa note de conjoncture que les réserves étaient de 52,76 milliards de dollars fin septembre 2022.
Le comité a constaté une « forte amélioration » du compte courant du Trésor à la Banque d’Algérie avec un solde positif à la fin mars 2023 de 1.788,31 milliards de dinars. De ce montant, 833,73 milliards de dinars sont logés dans le FRR, précise-t-on.
Synthèse : Sid Ali
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Marché de l’Automobile en Algérie
Fiat Annonce des baisses de prix pour ses véhicules
Le concessionnaire de la marque italienne Fiat (groupe Stellantis) a annoncé, hier dans un communiqué, de baisser les prix de ses véhicules commercialisés en Algérie.
Cette baisse est justifiée, selon Fiat, par l’obtention du label d’origine Europe (EUR 1) pour ses usines européennes.
L’obtention de ce label permet à Fiat d’accéder à des « droits de douane plus avantageux », selon le communiqué du concessionnaire de la marque Fiat en Algérie. Le constructeur italien, qui fait partie du groupe Stellantis, affirme avoir « décidé de faire bénéficier ses clients de cet avantage. »
Le communiqué explique que les nouveaux prix de ses modèles bénéficieront à « l’ensemble de ses clients », y compris à titre « rétroactif pour ceux qui ont déjà effectué des commandes, depuis le début de la commercialisation des véhicules de la marque en Algérie, le 21 mars dernier. »
Concrètement, la Fiat 500 hybride s’affiche au prix de 2,38 millions de dinars (TTC) au lieu de 2,638 millions de dinars, la Fiat 500 x voit son prix passer de 3,790 millions de dinars à 3,435 millions de dinars, soit une baisse de 355.000 dinars. Pour l’utilitaire Fiat Doblo, son nouveau prix est de 3,178 millions de dinars contre 3,259 millions de dinars précédemment.
Pour le Fiat Scudo, son prix passe de 3,97 millions de dinars à 3,825 millions de dinars alors que le Fiat Ducato est proposé désormais à 4,019 millions de dinars contre 4,12 millions de dinars au lancement de la marque en Algérie.
Seule la Fiat Tipo n’est pas concernée par cette baisse des prix.
Pour rappel, le concessionnaire Fiat Algérie a lancé officiellement le 19 mars dernier la commercialisation de la marque en Algérie. Il est, de ce fait, l’un des trois premiers concessionnaires à avoir obtenu l’agrément par les autorités algériennes. Les autres sont : Halil Commerce et industrie (HCI) pour la marque Opel et Emin Auto pour la marque chinoise JAC.
Abir.N