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Industrie pharmaceutique : les grandes avancées de la production locale

Le nombre de médicaments enregistrés dans le cadre de la production locale a été de 3.327 sur 4.544 médicaments enregistrés au niveau de la nomenclature, soit une augmentation de 73%.

L’industrie pharmaceutique nationale a fait un grand pas en avant en réussissant à couvrir une grande partie du marché local en médicaments.

En effet, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a révélé lundi à l’occasion de la présentation du bilan de son secteur devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), que le taux de couverture du marché national par la production locale à la fin de 2022 et au cours du premier semestre de 2023 est d’environ 68%, prenant en compte de la valeur de la production locale. «Nous nous attendons que ce taux atteigne les 70 %, si l’on prend en compte l’augmentation des capacités de production au cours du deuxième semestre pour certains médicaments, comme l’insuline», a-t-il ajouté, en précisant que «cette année, nous avons connu une augmentation du nombre de médicaments enregistrés dans le cadre de la production locale à 3.327 sur 4.544 médicaments enregistrés au niveau de la nomenclature, soit une augmentation de 73%».

Allant dans le détail, le ministre a assuré que « le nombre de ces médicaments était de 3.303 sur 5.242 médicaments enregistrés au niveau de la nomenclature des produits pharmaceutiques publiée en août 2022, soit une augmentation, en un an, du nombre de médicaments enregistrés dans le cadre de la fabrication locale, d’environ 300 médicaments». Il a aussi fait part de l’amélioration de la disponibilité des médicaments sur le marché par rapport à fin 2022, avec la solution de la plupart des problèmes en suspens, notamment la disponibilité des médicaments pour diabétiques comme l’insuline, ainsi que les gouttes pour les yeux et les pilules contraceptives.

Sur ce dossier de la production d’insuline, Ali Aoun a indiqué que sa production en Algérie a permis de réduire la facture des importations de ce médicament à 100 millions d’euros en 2023. Il a affirmé que la production proprement dite des stylos à insuline a été le fait d’un groupe national dans le cadre d’un processus complet alors que par le passé l’importation d’un type d’insuline coûte environ 100 millions d’euros.

Selon lui, la nouvelle stratégie du secteur se décline en trois axes : développer le tissu industriel d’ici 2024, maîtriser le marché et assurer la disponibilité des médicaments au niveau national et, enfin, encourager les systèmes d’information et la plateforme numérique dans le secteur.

La priorité en 2023, aux yeux de M.Aoun, est de se tourner vers la production de médicaments à haute valeur ajoutée qui, avant, étaient exclusivement importées, afin de sortir de la dépendance aux importations et assurer une meilleure disponibilité.

Pour ce qui est du dossier de l’anesthésie dentaire, le ministre a assuré que plus de 6, 850 millions de doses ont été mises sur le marché, dont environ 5 millions de doses au cours des 3 derniers mois. Mieux, 600 000 autres doses seront distribuées cette semaine. Sans parler de 1,7 million de doses sous contrôle douaniers mais qui seront reçues cette semaine et d’environ 950 000 autres doses qui sont sous surveillance. Ne s’arrêtant pas là, Ali Aoun a ajouté que pas moins d’un million de doses avaient été reçues au milieu du mois et seront distribuées au cours de la dernière semaine de l’année en cours, en plus d’autres quantités.

Les services du ministère continuent également de diversifier les sources d’approvisionnement en enregistrant les anesthésiants, en plus de la domiciliation de 4 projets de production locale.

Sur ce dossier d’anesthésiants dentaires toujours, le ministre a, une nouvelle fois, désigné du doigt un laboratoire étranger qui a le monopole sur ce médicament en lui incombant la responsabilité de la pénurie que connait ce produit sur le marché algérien.

Pour ce qui est des médicaments pour cancéreux, M.Aoun a déclaré que 6 projets ont été approuvés pour produire ce type de médicaments. Deux usines produisent des formes sèches selon un modèle complet. Deux usines sont également à un stade avancé d’enregistrement après avoir fabriqué des lots d’authentification selon un modèle complet.

Le ministre Aoun a indiqué qu’au niveau de certaines usines, les étapes de conditionnement secondaire ont débuté. Certains des médicaments destinés à être fabriqués ultérieurement ont été enregistrés au niveau de l’Agence nationale du médicament, en réponse aux exigences de disponibilité.

La production de formes injectables de médicaments anticancéreux devrait également démarrer au cours du deuxième semestre 2024, ainsi que la production de solutions ophtalmiques et de pilules contraceptives, ainsi que la possibilité de produire des hormones de croissance. En plus d’accompagner les fabricants locaux, comme le groupe Saidal, afin de produire d’autres types de médicaments à haute valeur ajoutée qui souffraient de problèmes de disponibilité et de réhabiliter les usines selon les bonnes pratiques de production avec des capacités de production élevées.

Sofiane.A.K

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