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Hydrocarbures : le pétrole à son plus haut niveau depuis 8 ans

Le prix du Brent, le pétrole de référence de la mer du nord, a atteint ces dernières heures le record de 86.71 dollars le baril. Il s’agit du niveau le plus élevé, à quelques poussières près, depuis 8 ans.

De nombreux analystes s’attendent désormais à voir les prix du brut dépasser les 90 dollars le baril, voire la barre des 100 dollars. Une perspective qui réjouit des économies vivant, en majeure partie, sur la rente pétrolière.

Les causes directes de cette poussée des prix résident, selon les observateurs, dans les interruptions de production “en Libye, au Nigeria, en Angola, en Équateur et, plus récemment, au Canada en raison du froid extrême”.

Ces interruptions, ajoutées aux tensions géopolitiques qui secouent le monde, ont donné un coup de fouet à la demande mondiale, surtout dans un pays comme la Chine où la machine industrielle, grosse consommatrice d’énergie, tourne à plein régime.

Si le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’intensifie et entraîne de nouvelles perturbations de l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe, les prix de l’énergie, et donc du brut, pourraient encore augmenter, selon certains analystes.

Par ailleurs, le variant Omicron du Covid-19, d’abord perçu comme une menace pour les achats de brut, s’avère moins grave que ses prédécesseurs, n’impactant pas les consommateurs de carburant. Les prix du gaz naturel, toujours très élevés, influencent également à la hausse les prix du pétrole. Il en résulte “une augmentation de la demande de diesel et de fioul en remplacement du gaz naturel, partout où cela est possible”, souligne Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

“Seuls les membres de l’Opep et leurs alliés peuvent faire baisser les prix à ce stade en pompant davantage de brut”, relève l’analyste Hussein Sayed. “Au lieu de cela, les pays de l’Opep+ vont probablement poursuivre leur stratégie d’assouplissement progressif des réductions de production, car ils profitent des prix élevés actuels”, poursuit-il.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires (Opep+) annoncent en effet mois après mois des augmentations marginales de leurs objectifs d’extractions, et peinent à les atteindre, ce qui ne devrait pas permettre de répondre à une augmentation de la demande.

Sid Ali

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