Accueil / Economie / Gisement de Zinc et plomb d’Amizour-Tala-Hamza à Bejaia : un chiffre d’affaires de 215 millions dollars n’est pas impossible

Gisement de Zinc et plomb d’Amizour-Tala-Hamza à Bejaia : un chiffre d’affaires de 215 millions dollars n’est pas impossible

Avec une production de 250.000 tonnes de zinc par an, la mine pourra occuper la 5e place mondiale et permettra de réaliser un chiffre d’affaires de 215 millions dollars.

La conférence nationale sur “La raréfaction des ressources minières et positionnement de l’Algérie : Rôle du gisement de Zinc-plomb de Tala-Hamza-Oued Amizour”, ouverte, samedi 7 octobre à l’université de Bejaia en présence de trois ministres (Energie, Environnement et Industrie), a polarisé, le caractère stratégique de ce projet en voie de concrétisation.

La rencontre a surtout mis en exergue, les opportunités que le gisement offre pour le développement économique du pays, mais aussi son placement sur l’échiquier du marché mondial. «Avec une production de 250.000 tonne de zinc par an, la mine pourrait occuper la 5e place mondiale», a assuré le professeur Abdelhak Boutaleb, chercheur à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB, Alger), soulignant «son intérêt capital» pour l’économie nationale. Le Chercheur a corroboré ses propos par une série d’impacts attendus, autant au plan local et régional que national, voire international. Parmi ses avantages, a-t-il relevé, figure son exploitation en sous-terrain, qui signifie «plus de sécurité, moins de pollution». Selon lui, «les déchets vont être séquestrés au fond des galeries», obéissant à un «plan de gestion environnemental strict» dont l’existence est de nature à contribuer à «la production et l’offre de produits de qualité».

Ahmed Sabri, expert minier (Canada) n’en dira pas moins en se focalisant sur la minéralogie et la géochimie du gisement certes, mais globalement sur «l’importance des métaux rares en Algérie», dont le potentiel, a-t-il dit, «est de nature à assurer la rentabilité d’une véritable industrie minière».

Pour sa part, le professeur Abdallah Saadallah, expert au ministère de l’Energie et des Mines, s’est employé à décliner les caractéristiques propres de ce gisement. Selon lui, ce gisement est en mesure, dans un premier temps, de produire du minerai concentré dans des proportions pouvant atteindre annuellement 169.000 tonnes de zinc et 30.000 tonnes de plomb. A terme, il est question de la production de 250.000 tonnes de zinc.

Au-delà, de l’intérêt économique et social de la mine, les experts présents ont focalisé, par ailleurs, sur l’aspect environnemental de sa mise en exploitation. Dans cet ordre d’idée, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a tenu à rassurer autant l’auditoire, notamment les élus et les représentants de la société civile, sur les mesures prises et les évaluations d’impact menées par le gouvernement de sorte à s’assurer que le projet ne «présente pas de risques sur l’environnement et la santé». Elle a ajouté que «même une fois en exploitation, une commission spécialisée a été mise sur pied pour suivre de près et en permanence le respect de la réglementation y afférente», a-t-elle souligné.

Dans son intervention, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a indiqué que l’Etat accorde « un grand intérêt » à ce projet qui, selon lui, permettra de «booster la croissance économique et l’activité d’investissement, contribuant ainsi à l’augmentation des recettes». «Si l’Algérie dispose d’une grande abondance de ressources minérales, tous types confondus, l’activité minière ne représente qu’une part infime du PIB par rapport à d’autres pays ».

De son côté, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a tenu à rassurer les citoyens de la wilaya de Béjaia, en affirmant que «toutes les mesures ont été prises pour protéger l’environnement des éventuels impacts du projet».

 «L’étude du dossier de ce projet a fait l’objet d’un suivi permanent par les hautes autorités du pays, à travers des rapports hebdomadaires détaillés envoyés aux services du Premier ministre, pour le

tenir informé de l’état d’avancement de l’étude du dossier par le ministère de l’Environnement », a-t-elle insisté, en faisant  état de l’élaboration d’un plan de suivi et de gestion de l’aspect environnemental du projet, contenant toutes les mesures à même de réduire l’éventuel impact de l’exploitation de ce gisement, grâce à l’utilisation de technologies de pointe permettant de réduire les émanations polluantes.

Le projet de zinc et de plomb “Tala Hamza- Oued Amizour” dans la wilaya de Bejaia qui dispose de l’une des grandes réserves mondiales en la matière fait partie des projets miniers structurels et prometteurs à l’image des projets de phosphate intégré à l’Est du pays et de la mine de Gara Djebilet.

Il s’étend sur une superficie de 23,4 hectares et jouit d’une réserve exploitable de 34 millions de tonnes. La quantité de production prévue est de 200.000 tonnes/an dont 170.000 tonnes/ans de zinc et 30.000 tonnes/an de plomb.

D’un coût estimé à 471 millions dollars, ce projet permettra la création de 786 emplois directs et de plus de 4.000 autres indirects, d’après le ministère de l’Energie qui prévoit la réalisation d’un chiffre d’affaires de 215 millions dollars et d’un résultat net de 60 millions dollars.

Synthèse : Sofiane Ait Kaci

A propos LA NATION

Voir Aussi

Sonatrach : protocole d’entente avec la société omanaise ABRAJ Energy Services

Le groupe Sonatrach a signé, mercredi à Mascate (Oman), un protocole d’entente (MoU), avec la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *