Accueil / Economie / Finance : la valeur du Dinar au cœur du débat

Finance : la valeur du Dinar au cœur du débat

De dévaluation en dévaluation, de glissement en dépréciation, le dinar algérien connaît depuis des années une descente aux enfers sans précédent. La question est soulevée au plus haut niveau de l’Etat. Le président de la république a promis des mesures susceptibles de redorer le blason d’un dinar national gravement malade. A l’assemblée nationale, le ministre des finances est interpellé sur les tenants et aboutissants de la masse monétaire émise sous l’ancien régime, sous la qualification pompeuse de financement non conventionnel.

Le député de l’Assemblée populaire nationale du Mouvement de la société pour la paix (HMS), Beljilali Ahmed, a adressé une question écrite au ministre des Finances, Laziz Fayed, concernant ce que le gouvernement d’Ahmed Ouyahia a appelé le financement non conventionnel de l’économie qui consistait à l’émission d’une masse monétaire de plusieurs milliards de dinars, soit l’équivalent de 56 milliards de dollars selon certaines sources.

Le député a évoqué les effets négatifs de cette opération sur la valeur du dinar. «La liquidité monétaire circulant sur le marché national est régie par des déterminants économiques précis, et s’ils sont négligés, il est absolument impossible d’éviter les effets négatifs sur l’économie nationale et la valeur de la monnaie,”  a-t-il déclaré.

Baljilali Ahmed a ajouté que ces dernières années, pour couvrir l’expansion des dépenses publiques en l’absence d’une augmentation similaire des revenus et réalisés, de nouvelles émissions monétaires (financements non conventionnels) ont été utilisées, ce qui a conduit à des effets négatifs sur la valeur de la monnaie nationale qui ne peuvent absolument pas être négligés et qui ont touché en premier lieu le pouvoir d’achat.

La question est de savoir, ajoute l’intervenant, les tenants et l’aboutissant de cette affaire ? La valeur réelle de la masse monétaire engendrée, la masse en circulation ? la finalité de cette opération ? en quoi avait –elle profité à l’économie nationale. Force est de constater qu’une émission de cette nature se transforme directement en dette que la communauté nationale est tenue à rembourser.

Le député a également posé des questions sur « les délais d’exécution de ce prêt à la Banque centrale, les remboursements qui ont été effectués, le degré d’exécution des obligations et les remboursements qui ont été effectués, le degré d’exécution des obligations contractuelles pour ce prêt, et quelle est la politique suivie et les procédures suivies pour préserver la valeur du dinar algérien ?

Lors de sa rencontre régulière avec les représentants des médias nationaux, le président Abdelmadjid Tebboune a imputé les raisons de la baisse de la valeur du dinar à des circonstances irrationnelles caractérisées par le pompage de l’argent par l’impression des billets de banque, dont nous subissons aujourd’hui les conséquences.

Concernant l’augmentation de la valeur de la monnaie nationale, le Président de la république a souligné que cela se fera à travers des mesures économiques, qui incluent des mécanismes de taux de change au niveau de la banque centrale.

Dans ce contexte, le Président de la République a affirmé l’effort de l’État pour réduire le taux d’inflation à moins de 4 pour cent, afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, expliquant que « le taux d’inflation, qui se situe actuellement entre 7 et 8 pour cent, doit être réduit à 4 pour cent.

 « La lutte contre l’inflation est l’un des trois axes sur lesquels travaille l’État pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens, en plus de l’axe social, qui comprend l’augmentation des salaires et l’approbation de l’allocation de chômage, ainsi que la défense « de la valeur du dinar».

M.Ben

A propos LA NATION

Voir Aussi

Bourse d’Alger : le système de cotation digitalisé entre en phase d’essais

Ce système sera établi dans un premier temps entre la Bourse et les intermédiaires, puis …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *