On reconfine toute…avec un couvre-feu sanitaire dès 20 heures. C’est ce qui a été décidé en conseil des ministres ce dimanche. La mesure est accompagnée de la suspension des transports publics durant les week-ends, de la fermeture des plages et des lieux de loisirs , des restrictions qui touchent l’activité des cafés et restaurants, désormais uniquement autorisés à pratiquer les ventes à emporter, ainsi que l’interdiction à travers tout le territoire national, de tout type de rassemblement de personnes ou de regroupement familial visant à célébrer mariages, circoncisions et autres événements festifs.
Est-ce trop tard ? Ou s’est-on pris à temps pour endiguer une 3e vague, qui semble mettre en difficulté l’ensemble de nos structures sanitaires, voire notre système de santé tout entier ?
Il faut reconnaître que depuis l’apparition du virus, l’homo algérianus s’est fiché du Covid comme de sa dernière chemise.
Et vlan ! La courbe des contaminations amène du monde dans les centres de vaccinations. C’est la panique chez les tousseux , les allergiques et les indécis.
La dépression est nerveuse et mute en sociale. Sinopharm , Spoutnik, Astra-Zeneca…l’heure n’est plus à quel vaccin se vouer , mais à quel espoir.
Le degré des interrogations est proche de zéro. Qu’importe le flacon pourvu qu’il y’ait l’ivresse…de se sentir rassuré .
On ne réduit plus le virus au destin. Ni aux succédanés des raisons fallacieuses. On se vaccine, car on panique à l’idée d’une virée en réa sans oxygène.
Dans une polyclinique sur les hauteurs d’Alger, ce sont les flics qui régulent et mettent de l’ordre, dans ce désordre provoqué par cet engouement soudain pour une dose…d’espérance de vie.
Le tempo est allègre, l’angoisse n’est plus dans les chaussettes ou du moins rien de tel ne transparaît.
Shootés à une dose , les vaccinés sourient. La quiétude au bout de la seringue n’était pas gagnée d’avance. Mais elle se voit sur les visages. Le vaccin qui effleure la peau affleure déjà la vie. Et c’est déjà un bonheur immédiat.