8 mars…Journée internationale des femmes (selon l’appellation de l’ONU en anglais, international Women’s Day) appelée aussi journée internationale des droits des femmes dans certains pays dont la France. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte contre les disparités envers les femmes et notamment la réduction des inégalités par rapport aux hommes.

Qu’a cela ne tienne. Même date, mais juste une demi-journée nationale des femmes chez nous ! Comme si dans la toujours Numidie algérienne, les femmes n’existeraient qu’en succédané des choses, des événements, des professions.

Une demi-journée, donc 6 heures, c’est assez et c’est presque trop bien payé, ont du se dire les programmateurs du bonheur féminin made in Algéria.

Une demi-journée de répit…d’insultes, de quolibets , et ce n’est pas sûr que le répit puisse  sonner une pause, dans un pays où la femme est le souffre-douleur du mec.

8 mars 2021 en aprèm, dans les rues de l’Algérie machiste…Le trottoir cède en nombre.

C’est escarpins sur macadam et restos du chœur féminin, en congé d’insultes pour quelques heures.

Y’a foule chez les fleuristes…Femmes s’offrant des fleurs au féminin- pluriel et mecs faux-monnayeurs des sentiments, jouant les galants, le temps d’un cessez le feu de la bastonnade. 6 heures puis retour à l’envoyeur…Père fouettard, mari cogneur et frère chipeur de paie : c’est le retour à la « casse » départ après une demi-journée de congé parental.

Elles sont combien à oublier ces états de « sévices » le temps d’un fragment du 8 mars?

6 heures d’un air respiré goulûment avant la reprise des cours d’éducation machiste.

6 heures…Le sprint engagé avec l’accalmie se termine dans une danse presque tauromachique. Mâle toréador et femme ensanglantée…aux portes du féminicide.

Devant une telle apologie, le combat de quelques heures pour des droits interdits, n’est qu’un miroir à trumeau qui donne bonne conscience au bourreau.

Fleurs et épines, restos et indigestions , 6 heures de ouf…dans une course contre la montre du mâle…élevé…tyran : matières antagoniques pour cautériser les plaies d’une condition si peu humaine des femmes.

Et désespoir à l’infini d’une journée usée jusqu’à la corde. Avec la farce du 8 mars qui déborde du rêve et qui se fracasse sur une réalité affligeante: La femme est le fantôme préféré des algériens.