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En annonçant la suspension de la subvention de l’Unrwa : l’occident est aussi responsable d’affamer les Palestiniens

Une fois encore, la propagande sioniste a payé. Arès que l’entité fasciste a accusé plusieurs employés de l’Unrwa d’avoir participé à l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, une dizaine de pays dont les États-Unis, suivis par l’Allemagne, l’Australie, l’Italie, la Finlande, le Royaume Uni, et la France, ont annoncé suspendre leur financement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. Le chef de l’agence, Philippe Lazzarini s’est dit choqué de telles décisions sur des fonds dont “dépendent 2 millions de personnes pour leur simple survie”. Il a insisté sur les conséquences de la suspension des financements : “Notre opération humanitaire, dont dépendent 2 millions de personnes comme bouées de sauvetage à Ghaza, s’effondre. Je suis choqué que de telles décisions soient prises sur la base du comportement présumé de quelques individus et que, à mesure que la guerre se poursuit, les besoins s’aggravent et la famine menace. Les Palestiniens de Ghaza n’avaient pas besoin de cette punition collective supplémentaire”.

La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a estimé que les pays qui suspendaient leur financement  à l’UNRWA “participaient à un génocide”.

Mme Albanese a noté que ces décisions sont intervenues quelques heures après que la CIJ a annoncé son rejet des demandes de l’entité sioniste d’abandonner le procès pour génocide à Ghaza intenté contre elle par l’Afrique du Sud. En revanche, la Cour a annoncé des mesures provisoires obligeant l’occupant sioniste à “prévenir les actes de génocide à Ghaza et permettre l’accès de l’aide humanitaire”.

Dans ce contexte, Hussam Al-Dajani, professeur de sciences politiques palestinien, cité par des médias, a déclaré que l’accusation portée par l’entité sioniste contre certains employés de l’UNRWA “n’est pas prouvée”.

Il a également estimé que le moment choisi pour suspendre le financement de l’UNRWA, intervenu après la décision de la CIJ, constitue “une réponse sioniste aux décisions de la CIJ et une tentative de liquider la question palestinienne”.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a exhorté hier les pays ayant suspendu leur financement à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), à “au moins garantir” la poursuite de ses opérations, essentielles à deux millions de personnes.

“Deux millions de civils à Gaza dépendent de l’aide critique de l’Unrwa pour leur survie au quotidien”, alors “j’exhorte vivement les gouvernements qui ont suspendu leurs contributions à au moins garantir la continuité des opérations de l’Unrwa”, a plaidé Antonio Guterres dans un communiqué.

L’Unrwa, en Français l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, naît en décembre 1949 via l’Assemblée générale de l’ONU, après le premier conflit arabo-israélien qui éclate au lendemain de la création d’Israël, en mai 1948. L’agence doit fournir une assistance humanitaire et une protection aux réfugiés palestiniens enregistrés dans sa zone d’opérations, «dans l’attente d’une solution juste et durable à leur situation ».

Quelque 5,9 millions de Palestiniens sont enregistrés auprès d’elle, et peuvent bénéficier de services qui englobent éducation, soins de santé, services sociaux, infrastructures des camps, microfinance et aide d’urgence, y compris en période de conflit armé.

Il existe au total une soixantaine de camps de réfugiés gérés par l’agence, dont 19 en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Plus de 540.000 enfants étudient dans les écoles de l’Unrwa.

Dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007, la situation humanitaire était déjà critique avant le début de l’agression sioniste.

En 2018, les Etats-Unis de Donald Trump, premier contributeur de l’Unrwa, ont mis fin à leur aide financière annuelle de 300 millions de dollars (270 millions d’euros).

L’entité sioniste – qui avait salué la décision américaine – accuse l’Unrwa de « perpétuer le conflit » israélo-palestinien en entretenant l’idée que de nombreux Palestiniens sont des réfugiés dotés du droit au retour sur les terres.

Washington a repris ses versements à partir de 2021, après l’élection du président Joe Biden.

Ce même Biden refait, aujourd’hui le même coup de son prédécesseur suivant ainsi la politique sioniste d’affamer les palestinien jusqu’à pousser les survivants de quitter Ghaza. Une politique prônée et appliquée sur toute la Palestine dans le cadre du nettoyage ethnique. Dès le premier jour de l’agression, le ministre sioniste de la défense a déclaré devant les caméras du monde : pas d’eau, pas de nourriture, pas carburant, pas de médicament.

La décision de l’occident de suspendre ses subvention de l’agence onusienne prouve qu’il est complique et qu’il n’attendait qu’un mensonge du type sioniste pour passer à l’action…

Le monde, l’histoire n’a plus besoin de preuves aussi claires.

A l’instant même où nous mettons sous presse, des pluies diluviennes s’abattaient sur l’enclave palestiniennes et plus de deux millions de Palestiniennes pataugeaient dans la boue et les détritus ne trouvant rien à donner à des centaines de milliers de femmes et d’enfants qui meurent de faim.

Abir Najri

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