Algerian Union Bank est le fruit d’un partenariat entre quatre banques publiques algériennes: le Crédit populaire d’Algérie (CPA, avec 40% du capital), la Banque extérieure d’Algérie (BEA, 20%), la Banque nationale d’Algérie (BNA, 20%) et la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR, 20%) avec un capital total de 50 millions de dollars.
L’ambition du déploiement de banques algériennes à l’étranger vient de connaître sa concrétisation. Pour cause, l’ “Algerian Union Bank” (AUB), première banque algérienne ouverte à l’étranger, a été inaugurée, hier, dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, dans une démarche à caractère géo-stratégique pour l’Etat algérien sur les plans économique et politique.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, ont supervisé l’inauguration du nouvel établissement financier, aux côtés du ministre mauritanien des Finances, Isselmou Ould Mohamed M’Bady et celui du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, Lemrabott Ould Bennahi, du gouverneur de la Banque centrale mauritanienne, Mohamed Lemine Ould Dehbi et du président de l’Union nationale du patronat mauritanien, Mohamed Zine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, en présence de l’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie, Mohamed Benattou.
Algerian Union Bank, dont le siège se situe au cœur de la capitale Nouakchott, est le fruit d’un partenariat entre quatre banques publiques algériennes: le Crédit populaire d’Algérie (CPA, avec 40% du capital), la Banque extérieure d’Algérie (BEA, 20%), la Banque nationale d’Algérie (BNA, 20%) et la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR, 20%) avec un capital total de 50 millions de dollars.
Selon le ministère des Finances, cette inauguration intervient «en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant l’ouverture vers les autres pays du continent africain et la contribution à leur développement et leur relance par la généralisation de banques algériennes à l’étranger et l’ouverture de foires permanentes, visant à promouvoir les produits et les services algériens».
Dans un communiqué, le CPA a fait savoir que l’inauguration de cette banque dans la capitale mauritanienne s’inscrit «dans la stratégie du gouvernement visant le renforcement de la présence des institutions financières algériennes à l’étranger, notamment en Afrique». «En plus de son importance géo-stratégique pour l’Algérie, cette filiale intervient dans le cadre de la facilitation des opérations d’échanges commerciaux, notamment les opérations d’export et d’import des opérateurs et des investisseurs algériens surtout avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), permettant d’apporter une nouvelle dynamique contribuant au renforcement de l’économie locale et à la création de la richesse afin de consacrer le principe de bénéfice et de réussite mutuels», souligne le communiqué du CPA.
Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de l’AUB, Merouane Aliane, a indiqué que la mission de cette banque consiste à «accompagner les opérateurs algériens pour l’export de leurs produits vers la Mauritanie et les pays d’Afrique de l’Ouest mais aussi accompagner les opérateurs mauritaniens dans les projets de partenariat avec leurs homologues algériens. Cela doit permettre aussi aux investisseurs algériens de participer aux plateformes dédiées aux projets en Mauritanie».
Pour rappel, “l’Algerian Union Bank” avait obtenu mi-juin dernier son agrément de la Banque centrale mauritanienne afin d’entrer en activité, faisant de l’AUB la deuxième banque nationale obtenant son agrément à l’étranger, après l’agrément obtenu par “l’Algerian Bank of Senegal” de la part des autorités monétaires sénégalaises en avril dernier. Il s’agit d’une banque composée des mêmes partenaires (les 4 banques publiques), dans l’attente de l’ouverture d’une filiale de la Banque Extérieure d’Algérie en France.
A noter que la délégation ministérielle algérienne, arrivée dans la capitale mauritanienne dans la soirée de mardi 19 septembre, a été reçue par les ministres mauritaniens des Finances et du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du tourisme ainsi que de l’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie.
Juste après l’inauguration de l’AUB, il a été procédé à l’inauguration d’un showroom permanent des produits algériens à Nouakchott, sous le nom “Tasdir”, avant l’ouverture des travaux de la 6e session du Conseil d’Affaires algéro-mauritanien, en présence des ministres du Commerce des deux pays.
Des rencontres bilatérales sont également prévues pour M. Faid et M. Zitouni avec leurs homologues et avec de hauts responsables mauritaniens.
Les deux ministres algériens doivent également superviser, aujourd’hui, dans la capitale sénégalaise Dakar, l’inauguration de la deuxième banque algérienne à l’étranger sous le nom “Algerian Bank of Senegal” et un salon permanent des produits algériens à Dakar.
Ces espaces doivent constituer «une plateforme idéale pour exposer les produits et les services algériens et renforcer le commerce intérieur et extérieur», selon le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.
Cette visite constitue aussi une occasion pour les deux ministres de discuter de nouvelles opportunités de partenariat entre l’Algérie et le Sénégal et d’élargir la coopération dans plusieurs secteurs. Elle intervient, selon le ministère, dans le cadre de «l’engagement du gouvernement pour renforcer la coopération avec les pays voisins et renforcer les liens bilatéraux solides», ajoutant que cela traduit «le dévouement dans la réalisation du développement durable et le renforcement de la stabilité économique dans la région».
De plus, cela doit permettre, selon le ministère des Finances, «d’ancrer des relations de coopération au bénéfice mutuel au profit des deux parties, l’algérienne et la mauritanienne et l’algérienne et la sénégalaise dans les secteurs économique, financier et commercial, ainsi que de promouvoir les échanges commerciaux et le soutien à l’investissement dans divers secteurs, en plus du renforcement des expertises communes ».
Synthèse : Ali Chikhi