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Débat sur le PLF 2025 à l’APN : le commerce et l’industrie vivement critiqués par les députés

APN Photo/Bensale.B/APP

Le débat sur le projet de loi de finances 2025 a débuté avec force sous la coupole du parlement. Les députés du Conseil populaire national ont saisi l’occasion pour adresser de vives critiques aux ministres présents à la séance ainsi qu’à ceux absents.

Les ministres du Commerce et de l’Industrie ont particulièrement été pointés du doigt, ce mardi , lors du débat en plénière, du projet de loi de finances 2025.  Les critiques des députés ont porté sur l«’échec dans la gestion des dossiers de l’automobile, la régulation du marché, la pénurie et l’incapacité à anticiper les crises ».

La première séance de débat, à laquelle assistaient en plus du ministre des Finances, Laaziz Faid, les ministres de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Tarek Belaribi, des Travaux publics, Lakhdar Rakhroukh, des Transports, Mohamed Lahbib Zhana, du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Faïçal Ben Taleb, s’est transformée en un véritable procès contre le gouvernement. Certains députés ont même suggéré la formation d’un «gouvernement capable de relever les défis de l’étape» qui s’achève.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a ouvert la séance par une présentation du projet de loi de finances, insistant sur la résilience de l’économie nationale face aux tensions géopolitiques et aux restrictions monétaires mondiales.

Les chiffres et les indicateurs présentés par le ministre des Finances et ses collègues n’ont pas suffi à épargner les critiques des députés, malgré quelques aspects positifs concernant la préservation du caractère social du pays et la protection du pouvoir d’achat des citoyens, sans que le gouvernement n’impose de nouvelles taxes. Le député du Mouvement El binaa, Bedour Ben Atiya Belkacem, a exprimé son espoir de voir des réductions fiscales pour améliorer le pouvoir d’achat.

De son côté, le député du Front de libération nationale, Zakaria Bedourn, a insisté sur la nécessité d’une réforme fiscale pour augmenter les recettes de l’État et couvrir le déficit. Il a également soulevé la question des véhicules, demandant à revoir la condition interdisant la vente ou la cession des voitures importées par des particuliers pendant trois ans.

La nécessité de réguler rapidement le dossier du soutien social

Le député de la mouvance islamiste, Ben Ali Taher, est revenu sur la question du filet social et des transferts directs de fonds. Il a appelé à un ciblage plus précis des bénéficiaires du soutien.

Les ministères de l’Industrie, du Commerce et de l’Industrie pharmaceutique ont également été vivement critiqués, avec en tête le vice-président de l’APN, Barbara Al-Hadj Cheikh, qui a exprimé sa déception à l’égard des ministres Aoun (industrie) et Zitoune (commerce).

Dans son intervention, il a interpellé le ministre du Commerce en lui rappelant que l’objectif principal de son ministère est de réguler le marché en équilibrant l’offre et la demande. Il l’a accusé de n’avoir pas réussi à gérer ce dossier, se contentant de gérer la pénurie après qu’elle se soit produite, lui reprochant de s’être transformé en « pompier » plutôt qu’en acteur économique.

Barbara a aussi abordé les problèmes de pénurie qui touchent de nombreux secteurs, imputant la responsabilité de cette situation au ministère du Commerce. Il a souligné que le président de la République a clairement exprimé son opposition à l’interdiction d’importer des produits de première nécessité, et a demandé où se situe la défaillance dans ce processus. Il a aussi questionné l’efficacité du ministère dans la lutte contre le marché noir et la régulation des importations.

Enfin, il a sévèrement critiqué le ministre de l’Industrie, Ali Aoun, qui, selon lui, n’a pas été en mesure de résoudre les problèmes de son secteur, en particulier le dossier des automobiles, où les citoyens doivent attendre une année entière après avoir payé pour recevoir leur voiture.

Certains secteurs, tels que l’énergie, l’enseignement supérieur, la justice, les finances, les affaires étrangères et le logement, ont été jugés plus ou moins satisfaisants dans l’atteinte de leurs objectifs.

Synthèse : Abir N

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