La station balnéaire turque d’Antalya est en bonne voie pour être l’hôte de la 31e conférence de l’ONU pour le climat (COP), en novembre 2026. Toutefois, ce sont les Australiens qui présideraient les négociations. La Turquie était opposée à l’Australie, qui avait pourtant conduit une intense campagne pour l’emporter. Le compromis trouvé entre les deux pays propose un schéma inhabituel de partenariat.
Qui pour accueillir la COP31 ? Cela devenait un nouveau point de tension durant cette COP30 qui n’en manque pas. La lutte âpre entre Canberra et Antalya semble s’être dénouée, mercredi soir, à deux jours de la fin de la conférence annuelle des négociations climatiques, qui se tient à Belém (10-21 novembre). Chris Bowen et Murat Kurum, les ministres du Climat des deux pays actuellement au Brésil, sont parvenus à un accord de principe.
Selon ce dernier, la COP31 se tiendrait en Turquie, a annoncé mardi soir le ministre australien du Climat et de l’Energie, Chris Bowen. C’est en revanche l’Australie, qui la présiderait et serait chargée de mener les négociations, a-t-il dit lors d’une lors d’une brève allocution visionnée par RFI. « En tant que président des négociations de la COP, je disposerais de tous les pouvoirs de la présidence de la COP pour gérer, mener les négociations, nommer les co-facilitateurs, préparer le projet de texte et publier la décision de couverture », a-t-il déclaré. Il faudrait toutefois attendre la confirmation qu’un tel accord respecte les règles de la Convention-Cadre de l’ONU sur le changement climatique (CCNUCC). Chris Bowen s’est montré confiant sur ce point.
Le droit d’organiser la COP en 2026 revient à un groupe de pays défini comme d’« Europe occidentale et Autres pays », dont l’Australie et la Turquie font partie.
« Ce serait évidemment mieux si l’Australie pouvait tout avoir, mais ce n’est pas possible », a-t-il déclaré, sans masquer sa déception. Le choix se faisant au consensus, l’un ou l’autre devait retirer sa candidature. Canberra a fini par jeter l’éponge, même si elle bénéficiait des faveurs de la majorité des pays du groupe, dont la France.
En cas de validation puis d’adoption formelle par les quelque 196 États, la COP31 aurait lieu dans la station balnéaire d’Antalya, sur les bords sud de la Méditerranée.
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