
Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a présenté ce mercredi, le projet de loi de finances pour l’année 2025 devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale.
Lors de sa présentation, M. Faïd a mis en avant le contexte “particulier” dans lequel ce projet a été préparé, soulignant que l’année 2024 est considérée comme une année clé en raison de l’élection présidentielle, marquant la transition entre la fin des programmes du premier mandat présidentiel et le début du second mandat du président de la République.
Le ministre a insisté sur la poursuite des grands projets inscrits dans le code des investissements publics, notant l’ampleur des efforts fournis, avec une augmentation des dépenses budgétaires passant de 7 820 milliards de dinars en 2020 à 15 275 milliards de dinars en 2024. Selon lui, cela a permis de créer des conditions pour atteindre un taux de croissance de 4,4 % (selon les estimations de clôture pour 2024), tout en maintenant le niveau de la dette publique en dessous de 50 % du produit intérieur brut, ce qui confirme la durabilité de la dette par rapport au critère international fixé à 60 %.
Le ministre a également mentionné que le projet de loi de finances 2025 a été préparé dans un contexte d’inflation élevée dans la plupart des économies mondiales, de tensions géopolitiques persistantes, de politiques monétaires restrictives, de conditions financières strictes, de faibles échanges commerciaux et d’investissements, ainsi que de catastrophes climatiques. Cependant, il a affirmé que “l’économie algérienne, malgré tous ces risques, continue de démontrer sa capacité à résister”, comme en témoignent l’amélioration des indicateurs macroéconomiques, le maintien d’une croissance soutenue, notamment en dehors du secteur des hydrocarbures, le surplus de la balance des paiements et l’accumulation de réserves de devises étrangères.
Pour maintenir cette dynamique, M. Faïd a indiqué que les autorités publiques poursuivent le suivi des mesures prises au cours des cinq dernières années, visant à mobiliser des ressources supplémentaires dédiées au soutien et à la dynamisation du développement économique et social du pays, à diversifier l’économie à travers le soutien à l’investissement et la promotion de diverses initiatives, à relancer de grands projets structurants.
Enfin, le ministre a affirmé que l’indicateur le plus révélateur du comportement de l’économie nationale est la valeur du produit intérieur brut nominal de l’Algérie, estimé à 266,8 milliards de dollars américains pour 2023, permettant au pays de se classer troisième en Afrique, derrière l’Afrique du Sud et l’Égypte, mais devant le Nigeria.
R.N