Les Brigades « Al Qassam », aile armée du mouvement Hamas, ont affirmé ce dimanche leur « plein » engagement à mettre en œuvre toutes les dispositions de l’accord de cessez le feu dans la bande de Gaza, et qu’elles n’avaient aucune connaissance d’affrontements se déroulant dans la ville de Rafah, qui est placée sous contrôle israélien en vertu de l’accord.
Plus tôt, l’armée israélienne avait affirmé dans un communiqué que des combattants palestiniens « avaient tiré des projectiles antichars et ouvert le feu sur des engins d’ingénierie de l’armée qui opéraient pour détruire des infrastructures terroristes dans la zone de Rafah conformément aux conditions de l’accord ».
Des médias hébreux, dont la radio-télévision publique, ont allégué que les combattants étaient « des éléments du mouvement Hamas ».
Dans un communiqué, les Brigades al Qassam ont déclaré : « Nous confirmons notre plein engagement à exécuter tout ce qui a été convenu, en tête de liste le cessez le feu dans toutes les régions de la bande de Gaza, et nous n’avons connaissance d’aucun incident ou affrontement se déroulant dans la zone de Rafah. »
Elles ont expliqué que la ville de Rafah fait partie des « zones rouges sous contrôle de l’occupation », précisant que les communications sont coupées avec les membres qui y restent depuis la reprise de la guerre en mars dernier.
Elles ont ajouté que « nous n’avons aucune information pour savoir s’ils ont été tués ou s’ils sont toujours en vie depuis cette date ; par conséquent, nous n’avons aucun lien avec les événements qui ont lieu dans ces zones et nous ne pouvons pas communiquer avec nos combattants là bas s’il en demeure un parmi eux. »
Dans son communiqué, l’armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes aériennes et des tirs d’artillerie sur la zone de la ville de Rafah au prétexte de « supprimer des menaces et de détruire plusieurs ouvertures de tunnels opérationnels et des bâtiments militaires ».
La ville de Rafah fait partie des zones qui n’ont pas été concernées par le retrait israélien ; l’armée en conserve encore le contrôle total.
Avec l’entrée en vigueur de l’accord de cessez le feu, Israël s’est partiellement retirée de différentes zones de la bande de Gaza vers de nouvelles positions à l’intérieur du territoire, désormais connues comme les zones de la « ligne jaune », qui couvriraient plus de 50 % de la bande, selon des confirmations de l’armée israélienne.
Les retraits ont concerné la ville de Gaza (nord), à l’exception du quartier de Chejiya (Shujaiya) et de parties des quartiers de Tuffah et Zaytoun (Zeïtoun).
Dans la ville de Khan Younès, l’armée israélienne s’est retirée de zones centrales et de parties de l’est, tandis qu’elle a empêché l’entrée des Palestiniens dans les localités de Beit Hanoun et Beit Lahia (au nord), dans la ville de Rafah et vers la mer du secteur.
Parallèlement à l’annonce de l’armée, ses avions ont mené une frappe aux abords d’un café dans la localité de Zawayda (al Zawaida) au centre de la bande de Gaza — qui n’est pas soumise au contrôle de l’armée israélienne en vertu de l’accord — faisant selon des sources médicales palestiniennes 5 Palestiniens tués et d’autres blessés.
La zone visée se situe à proximité de plusieurs hôpitaux de campagne et de tentes de déplacés palestiniens.
Dans le même temps, les Brigades al Qassam ont annoncé avoir trouvé le corps d’un prisonnier israélien, précisant que sa remise dépendrait des conditions sur le terrain dans la bande de Gaza.
Les Brigades ont indiqué dans un communiqué qu’elles « avaient aujourd’hui retrouvé le corps d’un des captifs de l’occupation lors des opérations de recherche continues, et procéderont à sa remise aujourd’hui si les conditions sur le terrain le permettent ».
Elles ont averti que « tout escalade sioniste gênerait les opérations de recherche, de creusement et de récupération des corps, ce qui entraînerait un retard dans la restitution à l’occupation des corps de ses morts. »
Hamas dénonce la fermeture du terminal de Rafah
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a qualifié la décision de l’occupant sioniste d’empêcher l’ouverture du terminal de Rafah jusqu’à nouvel ordre de “violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu” conclu dans la bande de Ghaza, après deux ans d’agression génocidaire sioniste.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le Hamas a considéré la décision de l’entité sioniste comme “un déni des engagements” pris par l’entité sioniste envers les médiateurs et garants de l’accord de cessez-le-feu. “Les garants de l’accord ont exigé que (l’entité sioniste) respecte toutes les dispositions de l’accord”, a tenu à rappeler le mouvement. Et d’expliquer dans ce contexte que “la fermeture continue du passage de Rafah, l’empêchement de la sortie des blessés et des malades, l’interdiction de la circulation des citoyens dans les deux sens et de l’entrée d’équipements spéciaux nécessaires à la recherche des personnes disparues sous les décombres… entraîneront des retards dans la récupération et le retour des corps”. Le passage de Rafah est presque entièrement fermé depuis mai 2024, rappelle-t-on.