41 vendredi du mouvement citoyen pour le changement
A Alger, le 41 vendredi du mouvement citoyen pour le changement rappelle un jour du printemps. Un ciel dégagé et une température montée d’un cran ont redonné au Hirak des couleurs vives dominées par le vert, blanc rouge, du drapeau national sous toutes les formes imaginables. Mais à l’approche de l’élection présidentielle, des milliers de manifestants ont défilé en brandissant des cartons rouges signifiant la fin d’une partie, celle des élections.
A peine la prière de vendredi achevé, des milliers de marcheurs ont déferlés sur les grandes artères de la capitale. La présence massive des forces de l’ordre n’ont pas empêché une foule immense d’avancer vers le centre ville.
Ni la résolution du parlement européen, ni la réponse du gouvernement, n’ont détourné le hirak de son objectif premier, celui de s’opposer pacifiquement à la tenue de la présidentielle du 12 décembre.
La résolution adoptée jeudi par le parlement européen n’a pas suscité beaucoup de commentaires. Très peux étaient les slogans consacrés à la question. « Il s’agit d’un jeu qui ne concerne que ces initiateurs,» commente un manifestant: «l’Union européenne fait mieux de se mêler de ces affaires,» ajoute un autre. Pour un troisième hirakiste : «La France reste derrière notre malheur.»
A moins de deux semaines du scrutin du 12 décembre, rien n’augure d’une évolution dans la position du pouvoir et ce malgré une campagne électorale chaotique. Depuis le début de cette campagne, le hirak s’est transformé en une contre campagne quotidienne. La tension a atteint son pic mardi à Bouira où des escarmouches ont opposé les forces de l’ordre et les manifestants sortis en masse pour empêcher la tenue du meeting du candidat Ali Benflis à la maison de la culture de la ville.
Hier, le mouvement citoyen pour le changement s’est poursuivi, inlassablement, dans presque toutes les villes du pays, avec différents degrés d’intensités.
R.N