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Attaque sioniste sur le Qatar : la lettre des résistants palestiniens au sommet arabo-islamique

Le Qatar a accueilli, ce lundi, un sommet arabe-islamique d’urgence pour discuter des réponses à apporter à l’attaque israélienne inédite ayant visé des responsables du mouvement Hamas à Doha la semaine dernière.

Cette réunion s’inscrit dans un contexte de condamnation internationale généralisée de cette attaque, notamment de la part des pays du Golfe, alliés des États-Unis, dans l’objectif de formuler une position collective ferme.

Cependant, les États-Unis et Israël n’ont pas attendu la fin du sommet pour afficher leur position. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a réitéré son soutien absolu et inconditionnel à Israël, lui accordant une fois de plus le feu vert pour continuer à commettre des crimes contre le peuple palestinien.

D’un autre côté, les pays de la région sont trop divisés pour prendre une initiative qui changerait le rapport de forces dans la région. Certains États sont surtout discrédités par leur silence devant le génocide de la population de Gaza qui dure depuis près de deux ans. D’autres comme le Maroc sont liés par des relations étroites avec Israël. C’est pourquoi, les observateurs restent sceptiques quant aux résultats de cette réunion au sommet des dirigeants de la région. Dans le meilleur des cas, l’agression israélienne sera condamnée dans les termes les plus fermes, sans effet sur la situation sur le terrain. Et la boucle est bouclée.

À la veille de la réunion, les factions de la résistance palestinienne ont adressé un message aux participants, appelant à des décisions courageuses et à l’usage de toutes les cartes de pression à disposition du monde arabe. Elles ont notamment évoqué la nécessité d’activer le traité de défense commune, d’utiliser l’arme du pétrole et d’imposer des sanctions arabes coordonnées contre Israël.

Ce sommet de Doha, dont on attend des actions concrètes au-delà des déclarations de condamnation, se tient alors que le Proche-Orient est en proie à une escalade des tensions, exacerbées par la guerre à Gaza, sur le point d’entrer dans sa troisième année, et qui a déjà touché plusieurs pays de la région.

Le Qatar, qui joue un rôle central dans la médiation pour mettre fin au conflit, est la dernière cible en date des frappes israéliennes dans la région, après le Liban, l’Iran, le Yémen et la Syrie.

Les ministres des Affaires étrangères des pays membres avaient, dimanche, discuté d’un projet de déclaration sur l’attaque israélienne contre le Qatar, en préparation à sa présentation lors du sommet arabe-islamique d’urgence.

De son côté, le mouvement Hamas a déclaré hier lundi que les politiques criminelles de Benyamin Netanyahou ne permettront pas de récupérer les soldats israéliens captifs à Gaza par la violence, les bombardements ou la destruction.

Dans un communiqué, le mouvement a estimé que Netanyahou, qualifié de criminel de guerre recherché par la Cour pénale internationale, porte l’entière responsabilité du sort des prisonniers.

Selon les estimations, 20 des 48 prisonniers israéliens encore détenus à Gaza seraient en vie.

Hamas a ajouté que le pari de l’ennemi sur les massacres, la famine et la destruction pour soumettre le peuple palestinien est voué à l’échec, comme cela a été le cas ces deux dernières années. Le mouvement a assuré que la résistance continuera de défendre sa terre et ses droits par tous les moyens disponibles.

R.I

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