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Après avoir admis le phénomène devant les députés : le ministre de la santé nie l’existence d’une migration des médecins

Si, par le passé «l’Algérie manquait de formation», ce n’est plus le cas aujourd’hui, a soutenu le premier responsable du secteur de la santé, puisque « le problème est désormais résolu, notamment en gynécologie, obstétrique et en réanimation pour répondre aux besoins dans ces spécialités».

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a nié, hier, l’existence d’un exode des médecins algériens vers l’étranger, alors que ce phénomène est au centre du débat public, en s’invitant dans l’enceinte du Parlement mais aussi dans le Palais du gouvernement.

Dans une déclaration en marge de l’inauguration d’une clinique multiservices à Souidania (Alger), il a soutenu qu’ «il n’y a pas de migration de médecins en Algérie» et ceux qui sont partis à l’étranger l’ont fait de «leur plein gré», tout en assurant qu’ «il y a 36 000 médecins dans les hôpitaux et 15 000 spécialistes». Si, par le passé «l’Algérie manquait de formation», ce n’est plus le cas aujourd’hui, a soutenu le premier responsable du secteur de la santé, puisque « le problème est désormais résolu, notamment en gynécologie, obstétrique et en réanimation pour répondre aux besoins dans ces spécialités». Quant aux médecins spécialistes, il a assuré qu’ «ils seront pris en charge», en précisant que «146 médecins spécialistes ont été formés dans le sud et les hauts-plateaux».

Les déclarations du ministre de la Santé interviennent quelques jours après que des pages Facebook d’étudiants de la Faculté de médecine d’Alger aient diffusé la nouvelle de la réussite de dizaines d’étudiants de leur faculté à l’examen du «Centre français des praticiens hospitaliers» pour la session 2023, leur ouvrant ainsi les portes de l’emploi dans les hôpitaux français.

Selon ces pages, la liste des lauréats à l’examen de la session 2023, auquel ont participé des milliers de médecins à travers le monde, notamment d’Afrique et du monde arabe, comprenait un nombre important de médecins algériens qui combleront ainsi le manque de médecins dont ont fait part les services hospitaliers français.

Cette information diffusée par les étudiants de la Faculté de médecine d’Alger a relancé la polémique sur «l’hémorragie que connait le corps médical» dans un pays qui, ces 30 dernières année, a perdu environ 15 000 médecins partis s’installer en France, soit en moyenne 1 200 à 2 000 médecins chaque année.

En février dernier, le Centre français de gestion des praticiens de santé a annoncé la liste des médecins lauréats du Concours des Certificats d’Équivalence Française (EVC), que la France organise pour les médecins hors Union européenne. La liste des lauréats de ce concours comprenait 1.200 médecins algériens sur 2.000 ayant réussi le concours.

Pour arrêter cette saignée, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné l’adoption de nouvelles procédures pour faciliter le retour en Algérie des talents partis à l’étranger, en lançant une «fiche de référence» des spécialisations scientifiques.

Ce dossier de «la saignée des médecins» s’est invité au Parlement et les députés ont interrogé le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière sur ce que compte faire le gouvernement pour régler ce problème qui s’aggrave d’année en année. M.Saihi a alors indiqué a qu’ «un comité mixte regroupant un certain nombre de secteurs a été créé pour veiller à l’augmentation des salaires des médecins et à l’amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux et cliniques publics, dans le but de les dissuader de quitter le pays».

Mehdi.B

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