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Alors qu’ils attendaient de l’aide alimentaire : 51 palestiniens tombent en martyres à Khan Younès

Environ 51 Palestiniens ont été tués et des dizaines d’autres blessés, dont certains grièvement, ce mardi matin, par des tirs de l’armée israélienne alors qu’ils attendaient de recevoir une aide alimentaire à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le bilan des morts pour la journée de mardi s’élève ainsi à 63.

L’agence de presse palestinienne Wafa, citant des sources médicales, a rapporté que 51 personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans ce qui a été qualifié de « massacre » commis par l’occupation israélienne contre des civils attendant une aide humanitaire au carrefour de la station de dessalement de Khan Younès.

De son côté, la défense civile de Gaza a fait état d’au moins 47 morts et plus de 200 blessés par les tirs de l’armée israélienne dans l’incident.

Dans ce qu’il a qualifié de « nouveau massacre contre les affamés », le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Basal, a déclaré :

« Au moins 47 martyrs et plus de 200 blessés, dont des enfants, ont été transportés à l’hôpital Nasser (à Khan Younès) après que l’occupant a ouvert le feu sur des milliers de citoyens rassemblés près d’un centre de distribution de farine près de la station de dessalement à l’est de Khan Younès. »

Les services d’urgence, les soins intensifs et les blocs opératoires sont submergés par l’afflux massif de blessés et de corps, alors que les équipes médicales travaillent avec des stocks extrêmement limités de médicaments et de matériel de survie.

L’armée israélienne a également tiré sur des personnes attendant de l’aide dans la zone des cabanes à l’ouest de Rafah.

Il est à noter que les forces d’occupation ont, depuis des semaines, visé les points de distribution d’aide, que ce soit à Rafah ou au centre de la bande de Gaza, causant des dizaines de morts et de blessés. Selon les Nations unies, cette stratégie vise à forcer le déplacement de la population, s’inscrivant dans ce qui semble être une politique de nettoyage ethnique.

Depuis le début du mécanisme de distribution de l’aide, mis en place le 27 mai 2025, plus de 300 personnes ont été tuées et des centaines blessées.

Les centres de distribution de l’aide gérés par la Gaza Relief Foundation, une organisation américano-israélienne rejetée par les Nations unies, sont ainsi devenus des pièges mortels, en plus d’humilier les citoyens et de les forcer à fuir dans des conditions humanitaires catastrophiques.

Des chefs tribaux de Gaza ont exhorté la population à ne pas se rendre dans les zones frontalières ni aux centres de distribution contrôlés par l’armée israélienne, suite aux massacres sanglants répétés.

Dans un communiqué publié après le massacre de Khan Younès, la Haute Commission des Affaires Tribales de Palestine a demandé aux familles de « cesser immédiatement de se rendre dans les zones frontalières et les lieux promus par l’occupant comme centres de distribution d’aide », affirmant que ces lieux sont en réalité des « pièges mortels » responsables de la mort de centaines de civils désarmés.

Elle a indiqué que des efforts sont en cours en coordination avec des institutions internationales pour garantir l’arrivée sûre et digne de l’aide humanitaire, dans le respect de la dignité humaine des Palestiniens vivant des conditions catastrophiques.

Elle a renouvelé son appel à éviter les déplacements vers les zones dangereuses et à permettre aux organismes compétents d’organiser la distribution de l’aide de manière juste et sécurisée.

« Sauver des vies en cette période critique est une responsabilité nationale et morale. La solidarité populaire avec les efforts nationaux et humanitaires est la voie la plus sûre pour surmonter cette épreuve et stopper l’effusion de sang continue. »

Par ailleurs, le Rassemblement national des tribus et familles palestiniennes à Gaza a affirmé avoir reçu des promesses de l’arrivée prochaine de l’aide, notamment de la farine, et s’est déclaré prêt à en assurer une distribution sûre et organisée.

Le rassemblement a indiqué avoir coordonné avec le Programme Alimentaire Mondial, le Bureau de la coordination humanitaire des Nations unies (OCHA) et l’UNRWA pour que les clans supervisent la distribution en partenariat avec ces organismes. Il a appelé à éviter les déplacements vers les convois pour échapper aux massacres, insistant sur le respect de la dignité et la protection des biens.

L’Euro-Med Monitor appelle à inscrire l’ONG américaine sur liste noire

Le Euro-Med Human Rights Monitor a tenu la Gaza Relief Foundation pour directement responsable de la recrudescence des crimes israéliens contre les civils affamés près des centres de distribution.

Il affirme que cette ONG organise délibérément l’acheminement de civils vers des points exposés, en coordination avec l’armée israélienne, où ils sont ensuite tués ou blessés, subissant des traitements inhumains.

L’observatoire qualifie ces lieux de « pièges mortels » utilisés dans le cadre d’une politique d’extermination menée par Israël depuis plus de 20 mois. Il a appelé à l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur le rôle de cette organisation et à la poursuite pénale de ses responsables.

Il a exigé l’arrêt immédiat de tout financement ou soutien logistique à cette ONG, et son inscription sur les listes noires des entités impliquées dans de graves violations du droit international.

L’Euro-Med a souligné que la poursuite des activités de cette organisation malgré la mort de plus de 335 civils en trois semaines ne peut être considérée comme de simples incidents isolés, mais constitue une participation directe à des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et un acte de génocide.

R.I

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