Au moment où le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamal Badari, confirmait à la chaîne I de la radio nationale, ce lundi, qu’il n’y avait pas eu de chômage parmi les titulaires de magistère et de doctorat (système classique), depuis le 25 juillet 2023, des centaines de titulaires de ces diplômés supérieurs se rassemblaient devant le ministère de l’Enseignement supérieur dans la capitale, exigeant d’obtenir des opportunités de travail correspondant à leur niveau d’éducation et à leur expérience.
Kamal Badari a indiqué, dans sa participation à l’émission “Invité du matin”, de la Radio que l’Algérie a connu, en 2023, la plus grande campagne de recrutement de son histoire, qui a concerné environ 10 000 professeurs titulaires des deux diplômes, ajoutant que tous les 22 étudiants en Algérie ont désormais un professeur ou un mentor, saluant le rôle de l’Université algérienne en tant que locomotive du développement économique, valeur ajoutée à l’économie nationale et rayonnement scientifique et technologique.
Badari a souligné l’importance de permettre à l’université de suivre le rythme des développements sociaux et scientifiques, de s’ouvrir sur l’environnement local et de participer efficacement à la scène internationale.
Hier, des centaines de titulaires de doctorats et de magistère au chômage se sont rassemblés devant le ministère de l’Enseignement supérieur à Alger, pour protester contre la politique d’exclusion et réclamer un emploi direct comme leurs homologues qui ont obtenu un emploi dans les universités.
Une source proche du dossier a confirmé au journal arabophone Al-Hurriya que les protestations se poursuivront jusqu’à ce que leur seule revendication légitime, à savoir l’emploi direct, soit satisfaite. La même source s’étonne de la décision des autorités d’ouvrir 2 725 emplois, en 2024, pour les professeurs d’université, en contradiction avec les déclarations du ministre selon lesquelles il n’y a pas de chômeurs titulaires d’un doctorat ou d’un magistère.
La source a confirmé la poursuite des manifestations pacifiques dans tout le pays, au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites, soulignant qu’elles communiquaient avec les partis et représentants politiques pour présenter leurs revendications “légitimes” aux responsables, et qu’elles parvenaient à la plus haute autorité du pays. pays à faire part de leurs préoccupations.
L’exigence d’une attestation de non-emploi et de non-affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale pour l’inscription à la plateforme numérique lancée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le cadre de la mise en œuvre du plan exceptionnel d’emploi non rémunéré des doctorats et magistère. Les titulaires de diplômes ont suscité un grand mécontentement parmi les salariés titulaires de diplômes supérieurs, en particulier ceux qui occupent des emplois simples ou mineurs, un travail temporaire qui n’est pas compatible avec leurs qualifications universitaires.
De nombreux dossiers ont été rejetés en raison de cette condition, ce qui a incité certains représentants de l’Assemblée populaire nationale à écrire au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour exiger que les titulaires de diplômes supérieurs qui exercent des métiers simples soient inclus dans la plateforme d’emploi.
Les titulaires de diplômes supérieurs ont exigé que les salariés, dont le nombre est estimé – selon les statistiques du ministère de l’Enseignement supérieur – à 8 000 et selon les manifestants à 9 000, aient une nouvelle possibilité de s’inscrire sur la plateforme sans cette condition.
Amel Bessi