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Allocation chômage : treize mille dinars et des conditions

Le décret qui officialise l’attribution de l’allocation chômage pour les primo-demandeurs vient d’être publié dans le journal officiel. Il regorge de conditions et d’obligations susceptibles de réduire le nombre des bénéficiaires.  

L’allocation chômage pour les primo-demandeurs âgés entre 19-40 ans entrera en vigueur le mois de mars mais, vu les conditions pour en bénéficier, il semble plus aisé de décrocher un prêt bancaire. Ainsi pour être éligible au montant mensuel de 13.000 dinars (environ 92 dollars), le primo-demandeur doit être de nationalité algérienne et résidant du pays. Il faut qu’il soit inscrit auprès de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) depuis au moins six mois et ne doit pas disposer d’un revenu, quelle que soit sa nature. Il lui est également nécessaire de justifier sa situation vis-à-vis du service national et ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle.

Le chômeur qui a déjà bénéficié des dispositifs publics de soutien à la création et à l’extension d’activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale ou dont le conjoint reçoit revenu, quelle que soit sa nature, en est exclu. Même les ex-détenus qui ne reçoivent aucun salaire peuvent prétendre à la compensation s’ils remplissent, bien entendu, les autres conditions.

Par ailleurs, une fois acquise, l’allocation chômage est assortie par de nombreuses obligations. Ainsi, l’heureux récipiendaire doit se présenter auprès des services de l’ANEM de son lieu de résidence pour la revalidation de son inscription. Il doit, en outre, répondre aux convocations de la même autorité, ne pas refuser deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications et accepter une formation visant à améliorer son employabilité.

Les services de l’ANEM peuvent aussi lui proposer un recyclage dans les métiers déficitaires, en vue d’améliorer son employabilité et faciliter son insertion professionnelle. Dans ce cas, il continuera à percevoir son émolument qui lui sera automatiquement supprimé s’il abandonne le stage.

Pendant toute la période, le comportement du prestataire est scruté à la loupe. Il perd son droit à l’allocation dès que son conjoint trouve un travail ou une aide à travers les dispositifs de soutien à la création et à l’extension des activités ou s’il refuse deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications ou une formation visant à améliorer son employabilité. Tout manquement à ces impératifs sera sanctionné par les dispositions du Code pénal.

“Tous les jeunes inscrits auprès de l’ANEM seront contactés à partir du 25 février en cours à travers une plateforme numérique qui leur permettra de constituer des dossiers pour bénéficier de cette allocation”, a annoncé le ministre de l’Emploi, du travail et de la sécurité sociale, Youcef Chorfa.

Invité à la Télévision algérienne, le ministre a précisé que “toute personne âgée entre 19 et 40 ans, diplômée ou sans diplôme, profitera de cette allocation à condition qu’elle soit sans emploi”.

Pour ce qui est des contrats de pré-emploi, Chorfa a rappelé l’existence d’une décision vieille de deux ans sur l’insertion. Celle-ci concerne deux catégories. La première regroupe les diplômés universitaires dont le revenu était de 15.000 dinars qui seront insérés dans leurs postes à partir de cette année. La deuxième est formée par ceux qui touchaient 10.000 dinars mais dont le revenu a été augmenté à 13.000 en plus de leur titularisation dans leurs postes.

Quant aux bénéficiaires du filet social qui relevaient du secteur de la Solidarité, le ministre a affirmé qu’ils “bénéficieront de contrats à durée indéterminée en attendant leur insertion dans la fonction publique avec un salaire supérieur à 13.000 dinars et d’autres avantages”.

Mourad Fergad

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