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Algérie-France : paris tente la reconnexion sécuritaire avec Alger

Le nouveau ministre français de l’intérieur, Laurent Nuñez, prépare sa prochaine visite en Algérie en multipliant les déclarations en faveur du dialogue et de la reprise de la coopération sécuritaire. Il s’agit, selon lui, d’une invitation du ministre algérien de l’intérieur et qu’il a accepté l’invitation. Rien n’est précis sur la date de cette visite, même si le mois de décembre est avancé comme possible rendez-vous.

Ainsi, dès le premier jour de son installation, le premier flic de France continue de marquer sa différence avec Bruno Retailleau.

Dans une interview accordée au journal français La Tribune, il a déclaré  « être bien vu en Algérie ». Encore faut-il rappeler que cet homme est né en Algérie de parents pieds-noirs d’origine espagnole.  Partis après l’indépendance Nuñez revendique un lien personnel et professionnel fort avec Alger. « J’ai toujours travaillé étroitement avec l’Algérie, que ce soit à la DGSI ou comme coordinateur du renseignement. Ma nomination y a d’ailleurs été plutôt bien accueillie », ajoute-t-il.

Il met en avant l’efficacité de sa stratégie de « main tendue » envers Alger : « La main a été tendue, et elle a été saisie.»

Se déclarant homme de terrain et professionnel de la sécurité, il souligne la nécessité pour son pays de relancer la coopération avec l’Algérie, essentielle selon lui dans la lutte contre l’immigration irrégulière et le terrorisme. « Nous avons besoin que les Algériens réadmettent leurs ressortissants en situation irrégulière et délivrent des laissez-passer conformément à l’accord de 1994. Nous devons également rouvrir les canaux de sécurité, l’Algérie étant un acteur majeur de la lutte antiterroriste », explique-t-il. Dans une précédente déclaration, Laurent Nuñez a fait l’éloge de la compétence et le professionnalisme des services algériens et comment ces services ont beaucoup aidé leurs homologues français dans la lutte contre le terrorisme et l’émigration clandestine.

Mais- déplore-t-il, les échanges opérationnels entre les services de sécurité français (DGSI, Police nationale, Gendarmerie) et leurs homologues algériens sont actuellement gelés : « Il n’y a plus aucun échange, et c’est problématique. »

Le ministre revient aussi sur la grâce accordée le 12 novembre à Boualem Sansal par le président Abdelmadjid Tebboune, qu’il qualifie de « geste d’humanité et d’apaisement ». Selon lui, cette évolution positive résulte avant tout de la volonté du gouvernement français de renouer le dialogue avec Alger. « C’est l’attitude que j’ai adoptée dès mon arrivée au ministère, en assumant le risque dans un pays où 65 % des Français souhaitent la dénonciation de l’accord de 1968, que nous voulons désormais renégocier. »

Côté algérien, aucune source officielle n’a commenté les déclarations des responsables français depuis la nomination du nouveau gouvernement, ni d’ailleurs, la libération de Boualem Sansal. Rien, absolument rien n’est susceptible d’aider une lecture de l’approche algérienne concernant l’évolution de cette crise.

Sid Ali

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