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Algérie-France : les premiers signaux envoyés par Laurent Nunez

Invité dimanche de l’émission « Questions politiques » (France Inter, France Info, Le Monde), le nouveau ministre français de l’Intérieur, Laurent Nunez a affirmé qu’« il doit y avoir un bougé » dans les relations entre l’Algérie et la France. Une petite phrase qui en dit long sur le style du nouveau premier policier de France, d’une part, et un désir, à peine caché, de relancer le dialogue de part et d’autre de la méditerranée. Il est visiblement clair qu’il ne s’agit simplement pas du tempérament d’un ministre apolitique, mais l’amorce d’un changement de cap. Car la politique de l’extrême droite menée par Bruno Retailleau a produit l’effet inverse de ce qu’attendait l’establishment.

Nunez a clairement indiqué que la remise en cause de l’accord franco-algérien de 1968 sur la circulation et le séjour des ressortissants algériens n’était « pas à l’ordre du jour », malgré le débat relancé par un récent rapport parlementaire. Il a reconnu que cet accord n’était « pas parfait », tout en défendant sa préservation.

Sur le plan sécuritaire, le ministre a exprimé sa préoccupation face à la rupture actuelle de la coopération entre les deux pays. « Aujourd’hui, nous n’avons plus de relation sécuritaire avec l’Algérie, plus d’échanges dans ce domaine, et c’est un vrai problème pour un ministre de l’Intérieur », a-t-il déclaré. Il a cependant précisé qu’il n’avait pas encore établi de contact avec son homologue algérien.

Sur le sujet sensible des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français), point de crispation majeur dans la relation bilatérale, Laurent Nunez a opté pour un ton mesuré : « On a 40 % d’Algériens dans les centres de rétention. Il faudra évidemment reprendre les flux de laissez-passer. Je vais m’y atteler », a-t-il affirmé, sans invectives.

En rompant avec cette ligne dure, Laurent Nunez semble vouloir ouvrir une nouvelle phase, plus apaisée, dans les relations franco-algériennes. Reste à voir si ces signaux seront suivis d’actes concrets et d’une relance effective de la coopération entre les deux pays.

Du côté algérien, aucune réaction officielle n’a été déclarée, laissant visiblement le temps au temps, comme on dit.

Pour Alger, la solution de crise requiert plus qu’une petite phrase de la part d’un ministre de l’intérieur. Les séquelles laissées par une politique menée, en premier lieu, par le président Macron, lui-même ne sont pas faciles à se cicatriser

Abir.N

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