
Dans un discours prononcé samedi à Lille, nord de la France, le leader du parti «la France insoumise», 2e force politique du pays, a longuement évoqué les relations de son pays avec l’Algérie.
Pour lui, l’équation est simple. Elle se limite à l’échange des hydrocarbures que produit l’Algérie contre les céréales françaises. Autrement dit : Les Algériens ont besoin de manger et nous avons besoin d’énergie pour produire de la technologie. Et pour masquer la vulgarité de ce deal, le leader de l’opposition à gauche a ajouté que cet échange devrait se faire hors inflation, tout en appelant ça : «une démarche égalitaire. »
«Les Algériens, il leur manque des céréales, et 20% de ces céréales viennent de France. Par conséquent, on va les voir dans une bonne relation unitaire, égalitaire, respectueuse, en leur disant, écoutez : vous avez du pétrole et du gaz et nous on a des céréales. Alors on échange et on se le paye à prix hors inflation», a-t-il suggéré.
Mélenchon regrette qu’on n’ait pas tenu compte de sa proposition. Pour lui, Emmanuel Macron, qui a effectué une visite en Algérie entre le 25 et le 27 août, n’a rien eu.
« Monsieur se figure qu’on peut continuer d’aller à Alger, donner des ordres et que les gens vont les exécuter. Résultat, il est reparti une main devant, une main derrière, il n’a rien », a fustigé l’homme politique de gauche qui souligne que les Italiens ont devancé les Français sur ce dossier.
« Les Italiens sont venus avant, et les Algériens, comme ils font des affaires, ont dit : vous payez bien, ok on vous le vend. C’est une grosse erreur qui a été faite là », accuse-t-il.
«Si vous m’aviez écouté en septembre 2021, au lieu de regarder ailleurs, vous ne seriez pas là où vous en êtes,» conclut Jean-Luc Mélenchon.
Abir. N.