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Les députés examinent le Projet de loi de finances (PLF) 2026 : les dépenses budgétaires avoisinent les 17 636 milliards de dinars

Les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont entamé, dimanche, l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2026, présenté par le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali, président de l’APN, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Les débats, qui s’étaleront sur trois jours, verront l’intervention de 258 députés, avant la prise de parole des présidents des groupes parlementaires prévue pour mardi, suivie de la réponse du ministre et du vote du texte fixé au 18 novembre.

Dans sa présentation, M. Bouzred a indiqué que ce projet de loi intervient dans un contexte économique marqué par une reprise progressive, portée par les efforts du gouvernement en matière d’investissement, de diversification économique et de développement des exportations. Le texte prévoit des dépenses publiques de 17 636,7 milliards de dinars pour 2026, contre des recettes estimées à 8 009 milliards de dinars.

Soutenir l’investissement et encourager l’entrepreneuriat

Le PLF 2026 s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par le gouvernement pour stimuler l’investissement privé et soutenir l’innovation. Parmi les principales mesures figure la prolongation de la durée d’exonération fiscale accordée aux start-ups lors du renouvellement de leur label, portée de un à deux ans. Les incubateurs d’entreprises bénéficieront également du renouvellement automatique de leurs avantages fiscaux à chaque reconduction de leur label.

Cette disposition vise à consolider l’écosystème entrepreneurial national en assurant la pérennité des structures d’accompagnement et en améliorant la qualité des services offerts aux jeunes porteurs de projets.

Appui renforcé aux exportations

Dans le même esprit, le projet de loi prévoit un renforcement du soutien aux exportateurs. Désormais, la prise en charge des frais de participation aux foires et événements économiques internationaux sera intégrale, alors qu’elle était jusque-là partielle (entre 50 et 80 %). Cette mesure, financée par le Fonds spécial de promotion des exportations, vise à accroître la visibilité des produits algériens sur les marchés étrangers et à diversifier les exportations hors hydrocarbures.

Nouveau cadre pour la micro-importation

Le texte introduit également un dispositif inédit en faveur de la micro-importation, permettant aux acteurs de cette activité de bénéficier du statut d’auto-entrepreneur. Ces importations seront soumises à un droit de douane réduit de 5 % et exonérées de TVA et autres taxes applicables. Les opérations de dédouanement seront simplifiées grâce à une déclaration allégée, tandis que les micro-importateurs seront soumis à un taux d’imposition forfaitaire unique de 0,5 % par transaction.

Cette fiscalité simplifiée vise à formaliser et encadrer une activité en expansion, tout en élargissant la base fiscale et en soutenant les petites initiatives commerciales.

Transition énergétique et développement durable

Le projet de loi de finances 2026 met également l’accent sur la transition énergétique. Les entreprises investissant dans les projets d’hydrogène vert, de boisement ou dans la production d’énergies renouvelables pourront déduire jusqu’à 5 % de ces dépenses de leur bénéfice imposable. L’objectif est clair : accélérer la transition vers une économie verte, créer des emplois durables et renforcer les capacités d’exportation d’énergie propre.

Des incitations fiscales supplémentaires concernent les intrants destinés à la fabrication de panneaux solaires, désormais soumis à un droit de douane réduit de 5 %. Par ailleurs, les électrolyseurs utilisés pour la production d’hydrogène seront exonérés de droits de douane, une mesure destinée à structurer le tissu industriel national et à accompagner les ambitions du pays en matière d’énergies renouvelables.

Soutien à la pêche et à l’aquaculture

Le PLF 2026 accorde également une attention particulière au secteur de la pêche maritime et de l’aquaculture. Les matières premières utilisées pour la production d’aliments destinés à l’élevage aquatique bénéficieront d’une exonération des droits de douane et d’un taux réduit de 9 % pour la TVA. De plus, l’âge autorisé des navires de grande pêche d’occasion pouvant être dédouanés pour mise à la consommation passe de cinq à quinze ans, une mesure saluée par les professionnels du secteur.

Simplification et modernisation du système fiscal

Soucieuses d’améliorer la relation entre l’administration et les contribuables, les autorités introduisent plusieurs dispositions visant à simplifier les procédures fiscales. Le projet prévoit ainsi une révision des modalités de remboursement des trop-perçus liés à l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et à l’impôt sur le revenu global (IRG), ainsi que la suppression du système de contractualisation concernant l’impôt forfaitaire unique (IFU).

Enfin, les opérations d’importation dans le cadre du troc frontalier seront désormais exclues du paiement anticipé de l’IBS, facilitant ainsi les échanges commerciaux dans les zones frontalières.

Un budget au service de la relance et de la diversification

Synthèse : Sid Ali

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