Accueil / National / Accident de l’oued El Harrach : le bus était en surcharge et non autorisé à circuler

Accident de l’oued El Harrach : le bus était en surcharge et non autorisé à circuler

•             Quatre personnes placés en détention provisoire

De nouveaux éléments ont été révélés hier mardi par le tribunal de Dar El Beïda concernant l’enquête sur le tragique accident de bus survenu dans la capitale. Le drame, qui s’est produit récemment au niveau de l’oued El Harrach, a coûté la vie à 18 personnes et a fait 24 blessés, suscitant une vive émotion à travers le pays.

Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beïda, Rostom Mansouri, a présenté les conclusions de l’enquête judiciaire ainsi que des expertises techniques menées sur le véhicule impliqué.

Le procureur a indiqué que l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette affaire, assurant que la justice engagera des poursuites contre toute personne dont la responsabilité dans ces faits sera établie.

Selon les résultats préliminaires, le bus transportait un nombre excessif de passagers au moment de l’accident. Plus grave encore, il a été confirmé que le véhicule ne disposait pas d’une autorisation valide de mise en circulation, ce qui constitue une infraction majeure à la réglementation en vigueur.

L’expertise technique a permis d’identifier la défaillance du système de direction comme étant la cause directe de l’accident. D’autres dysfonctionnements graves ont été relevés, notamment : Un système de direction partiellement hors service; un freinage inefficace ; des freins à main complètement inopérants.

Ces défaillances mécaniques, conjuguées à la surcharge du bus, ont conduit à la perte de contrôle du véhicule et à sa chute dans le lit de l’oued El Harrach.

Autre fait accablant : le procès-verbal de contrôle technique du véhicule ne faisait état d’aucune anomalie, malgré son état mécanique dégradé. Le procureur a souligné le caractère falsifié du document, pointant ainsi, une grave négligence, voire une complicité, dans la validation du véhicule pour la circulation.

Suite à ces investigations, la justice a décidé de poursuivre quatre personnes: le conducteur du bus, accusé d’homicide involontaire, de blessures involontaires et de mise en danger de la vie d’autrui ; le receveur de tickets, poursuivi pour les mêmes chefs d’inculpation; le contrôleur technique, accusé d’avoir rédigé un certificat mensonger et de mise en danger de la vie d’autrui; le propriétaire du bus, poursuivi pour usage de document technique falsifié et mise en danger de la vie d’autrui.

Tous ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement.

Ce drame, qualifié parmi les plus tragiques de ces dernières années, met en lumière de sérieuses failles dans le contrôle technique des transports collectifs et dans le respect des normes de sécurité routière. Les autorités judiciaires ont affirmé leur détermination à faire toute la lumière sur cette affaire et à tenir pour responsables tous les acteurs impliqués dans cette chaîne de négligence.

Sid Ali

A propos LA NATION

Voir Aussi

Ministère de la Santé : les moyens de développer le système de santé examinés

Le ministre de la Santé, M. Mohamed Seddik Ait Messaoudene, a présidé, mardi, une réunion …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *