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Blocus, famine, bombardements : Gaza au bord de l’effondrement humanitaire

Des sources hospitalières à Gaza ont rapporté que 17 Palestiniens ont été tués par les tirs de l’armée d’occupation israélienne dans plusieurs zones de la bande de Gaza depuis l’aube. Parmi les martyrs, huit attendaient l’arrivée de l’aide humanitaire, reflétant la détérioration de la situation humanitaire à Gaza.

Plusieurs Palestiniens ont également été blessés à des degrés divers lors d’un bombardement israélien visant un appartement résidentiel dans le quartier d’Al-Rimal, à l’ouest de la ville de Gaza. Ce bombardement survient alors que les habitants de la bande souffrent d’une pénurie aiguë de nourriture et de médicaments.

À l’hôpital Al-Shifa, des Palestiniens ont accompagné les dépouilles de huit martyrs, dont quatre ont été tués alors qu’ils attendaient l’aide humanitaire sur la rue Al-Rashid, au nord-ouest de la ville de Gaza. Cette scène illustre une tragédie humanitaire qui se répète quotidiennement dans la bande.

Des sources médicales ont confirmé que les autres victimes sont mortes lors de frappes israéliennes visant des habitations civiles dans la ville de Gaza et le quartier de Zeitoun. Ces raids ont provoqué d’importantes destructions.

Parallèlement, les bombardements israéliens se poursuivent dans plusieurs régions de la bande, notamment dans le quartier de Zeitoun, où les opérations militaires de l’armée israélienne continuent, aggravant la souffrance des habitants.

Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé 5 décès dus à la malnutrition en 24 heures, dont deux enfants, soulignant l’impact catastrophique du blocus imposé à la bande.

Le ministère a également confirmé que le nombre total de morts dus à la famine et à la malnutrition est désormais de 263, dont 112 enfants, un chiffre alarmant qui met en évidence le danger croissant pour la vie des enfants à Gaza.

Le directeur général du bureau médiatique gouvernemental à Gaza, Ismail Al-Thawabta, a décrit la situation humanitaire comme étant une “catastrophe totale”, avec plus de 2,2 millions de personnes vivant sous un blocus étouffant.

Al-Thawabta a appelé les pays donateurs et les organisations internationales à prendre des mesures urgentes et concrètes pour garantir l’acheminement de l’aide, notamment des produits alimentaires de base et du lait pour enfants.

Il a insisté sur le fait que se contenter de condamnations verbales ou d’hésitations contribue à permettre à l’occupation de commettre davantage de crimes, soulignant la nécessité de tenir Israël pour responsable de ses actions contre les civils sans défense.

Un demi-million de personnes au bord de la famine

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a déclaré qu’un demi-million de Palestiniens de la bande de Ghaza étaient ” au bord de la famine”, affirmant que le cessez-le-feu était le seul moyen d’accroître l’aide et d’atténuer la détresse humanitaire y prévalant. ” L’aide humanitaire fournie jusqu’ici à Ghaza reste bien en deçà des besoins des populations”, a indiqué lundi l’agence onusienne dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux, précisant qu’”elle ne représente que 47 % de l’objectif quotidien du programme”.

Le PAM a noté, à ce sujet, que ” les opérations de distribution, la fourniture de repas chauds et le fonctionnement des boulangeries qu’il a l’habitude de soutenir ne peuvent reprendre sans une augmentation de l’aide”. La crise humanitaire continue de s’aggraver dans la bande de Ghaza, en raison du blocus imposé par l’entité sioniste et des pénuries de nourriture et de fournitures médicales.

Depuis le 2 mars dernier, les forces d’occupation ont fermé tous les points de passage, empêchant l’entrée de la majorité des aides alimentaires et médicales dans la bande de Ghaza. Pour rappel, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a doublé entre mars et juin en raison du blocus imposé par les forces d’occupation.

“Une campagne de famine délibérée”

L’entité sioniste mène une “campagne de famine délibérée”, dans la bande de Ghaza, ravagée par près de deux ans d’agression sioniste génocidaire, estime Amnesty International dans un communiqué publié lundi. Cette campagne détruit “systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social” à Ghaza, écrit l’organisation de défense des droits humains après avoir mené des entretiens avec 19 Palestiniens de Ghaza vivant dans des camps de déplacés et deux membres du personnel médical traitant des enfants souffrant de malnutrition.

Pour l’ONG, les témoignages qu’elle a recueillis confirment que “la combinaison mortelle de la faim et de la maladie n’est pas une conséquence malheureuse des opérations militaires (sionistes)” à Ghaza. “C’est le résultat intentionnel de plans et de politiques que (l’entité sioniste) a conçus et mis en œuvre, au cours des 22 derniers mois, pour infliger délibérément aux Palestiniens de Ghaza des conditions de vie calculées pour entraîner leur destruction physique, ce qui fait partie intégrante du génocide (sioniste) en cours contre les Palestiniens à Ghaza”, ajoute-t-elle. Amnesty International avait déjà accusé en avril dernier les autorités de l’occupation sioniste de commettre un “génocide en direct” à Ghaza. La bande de Ghaza qui dépend totalement de l’aide humanitaire, est menacée d’une “famine généralisée”, selon l’ONU, qui appelle à l'”inonder” d’aide.

R.I

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